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Page personnelle

Pascal Rousseau

Professeur des universités [Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain ; de l'art ; de la musique]

directeur de l'école doctorale d'histoire de l'art (ED 441)

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UK
Direction(s) de thèse :

4 thèses soutenues et dix thèses en cours.
Quatre thèses soutenues à ce jour, l’une sur les « courants de l’anti-design dans les années soixante » par Alexandra Midal, aujourd’hui professeure à la Haute Ecole d’Art et de Design (Head) de Genève (cette thèse sera publiée, en version anglaise, cette année aux éditions Sternberg) ; une deuxième sur les «femmes dans les milieux symbolistes français» par Charlotte Foucher, aujourd’hui chargée de recherche au CNRS (section 33 Mondes modernes et contemporains), thèse ayant obtenue le prix du Musée d’Orsay et qui a été publiée en 2015 sous le titre Créatrices en 1900. Femmes artistes en France dans les milieux symbolistes ; et une troisième, intitulée Troisième genre. Androgynie et trouble des masculinités dans les arts visuels en France au passage du siècle, soutenue, en décembre 2015, par Damien Delille, élu depuis maitre de conférence à l’Université de Lyon. Et en 2018, soutenance de la thèse de Nicolas Ballet consacrée aux "Cultures visuelles de la musique industrielle (1969-1985)"

Quatorze autres thèses en cours :
Khémaïs Ben Lakdhar, La mode orientale. Le tournant ethnographique de la couture parisienne (1889-1930)
Thaïs Bihour, Imaginaires visuels des atrocités durant la première guerre mondiale.
Marie Boisseau, Relectures postmodernes du motif de la Pieta
Aurore Buffetault, Didactique de la libération. Le Centro de Arte y Communicacion CAYC, Buenos Aires (1968-1979)
Hélène Gheysens, Léa Lublin. Une monographie (1929-1999)
Fleur Hopkins, Aux frontières de l’invisible. Culture visuelle et instrumentation optique dans les récit de merveilleux-scientifique au passage du siècle (1880-1923)
Adrian Kammarti, Contre tout contre. Deux siècles de discours d'anti-mode en France
Camille Kowalesky, La maison Chloé. Une histoire du prêt-à-porter/couture.
Sandrine Meats, Pratiques performatives en Angleterre dans les années 1970
Sarra Mezhoud, Les pétales de la peau. Une historiographie de l'artification du tatouage en France.
Pierre Jacques Pernuit, Thomas Wilfred, la Color Music et l’expérimentation de l’intermédia
David Piquart, Kandinsky et la pensée steinerienne
Alexandra Ronetti, Chromomentalisme. Psychologie de la couleur et pratiques visuelles en France au passage du siècle (1880-1914)
Gabrielle Smith, Costume à contretemps. Apparences masculines dans la France de la "grande renonciation".

Responsabilités scientifiques :

Projets de recherche :


MIND CONTROL
Art expérimental et techniques de conditionnement psychique dans la guerre froide (1960/1980)

Université de Paris I Panthéon Sorbonne
En collaboration avec la
HEAD (Haute Ecole d’Art et de Design) de Genève


Le programme de recherche MIND CONTROL s’inscrit dans la rénovation du champ théorique et méthodologique en histoire de l’art, issu des études culturelles et des croisements plus récents entre Visual Studies et Sciences Studies (arts visuels, architecture et design/ psychologie, neurosciences et cybernétique). Il privilégie l’innovation transdisciplinaire en portant son attention sur les relations entre l’art, le design et l’architecture expérimentale des années 1960/70, en Europe et aux Etats-Unis, et les recherches psychologiques sur le conditionnement mental telles qu’elles se sont stratégiquement développées au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Cherchant à développer les passerelles entre des chercheurs venus de l’histoire des sciences, de l’histoire culturelle et de l’histoire des arts et des représentations, ce programme MIND CONTROL constitue un laboratoire transdisciplinaire ouvert sur des questionnements nouveaux, en posant l’hypothèse qu’au-delà de la diversité des objets (film, vidéo, peinture, installation, performance, architecture, design), de leurs procédures techniques et de leur médias, de leurs modes et circuits de diffusion, l’art expérimental des années 1960/70 s’est penché attentivement sur les méthodes de conditionnement et de sujétion psychique, en faisant appel, avec plus ou moins de distance critique, aux sciences psychologiques, neurologiques ou cognitives de cette époque. Il pose pour cela l’hypothèse que ces relations « arts et sciences » n’ont pas été seulement inscrites dans une dynamique à sens unique qui partirait des sciences pour aller vers les arts, mais qu’à travers la question des techniques de conditionnement mental, devenue un enjeu majeur dans le contexte social et politique de la guerre froide, elles ont intégré de nouveaux circuits d’échanges où l’art a infléchi, voire anticipé, certains protocoles et modèles des sciences du conditionnement psychologique. Pour étudier ces relations complexes, ne sera pas seulement pris en compte l’intérêt des artistes pour les sciences humaines mais tout un circuit de médiations entre différents acteurs culturels et champs disciplinaires (agences gouvernementales, laboratoires universitaires, milieu de l’art), à l’ère du développement des mass-médias et de l’engouement de la culture populaire (journaux, pulps, littérature de science-fiction, cinéma d’anticipation, etc…) pour cette question du conditionnement psychologique.

Ce programme de recherches va examiner des œuvres réalisées en Europe et aux Etats-Unis (1960/70), dont les dispositifs rappellent les méthodes du contrôle mental, dans des espaces de conditionnement (cabine d’internement, cellule de dégrisement), des capsules ou des casques (espace de privation sensorielle, habitacle d’hyperstimulation), des programmations visuelles d’emprise psychique ou des mises en scène de sujétion psychosomatique (films, performances). Ces œuvres viendront à la fois du cinéma expérimental, des cultures musicales underground, du design et de l’architecture radicale, des arts plastiques et des installations multimédias, avec pour objectif de mettre en lumière ce qui, dans ces œuvres, participe de la reprise, de l’usage, du déplacement, du détournement voire de l’instrumentalisation directe ou indirecte, des techniques de conditionnement mental élaborées dans les laboratoires de cette époque, en tentant de trouver dans les textes-ressources, les entretiens ou les archives, de possibles indices sur le degré de connaissance que les artistes avaient des protocoles en vigueur et que les scientifiques avaient des propositions artistiques du moment.

On dispose aujourd’hui d’un nombre non négligeable de publications sur l’histoire des techniques de contrôle mental, de la médecine psychosomatique à la psychiatrie médico-légale. Si le sujet occupe largement les esprits au cours des années 1960/70, bénéficiant de l’aura médiatique de certaines méthodes, cette question a été récemment analysée dans quelques ouvrages de synthèse au cours de la dernière décennie. Les méthodes de « lavage du cerveau » y occupent une part non négligeable, ainsi que l’étude de l’usage des drogues, sérum de vérité et autres psychotropes dans les méthodes d’interrogatoire, les techniques invasives d’ « électrochocs » dans les thérapies médicales mais aussi certains procédés électromagnétiques, sans oublier le débat, très en vogue dans la fin des années 1960, sur les images subliminales, pensé en dialogue avec le regain d’intérêt pour les techniques de suggestion mentale, à l’heure du renouveau de l’hypnose. L’impact des théories de la communication sur les modèles de coercition psychologique a aussi livré de nouvelles pistes interprétatives, dans le giron du béhaviorisme. On y rencontre une large gamme de protocoles d’analyses comportementales mettant en jeu les systèmes de légitimation de l’autorité, à l’instar des fameuses expériences de Stanley Milgram, popularisées notamment dans la fameuse scène avec Yves Montand du film I.. comme Icare d’Henri Verneuil (1979). Dans une perspective plus éthique et politique, une part est faite à la question de la torture et des intimidations politico-militaires, intégrant la notion de « trauma » pour laquelle Kristine Stiles a apporté récemment de précieuses analyses ou celle de « choc » comme a pu la théoriser Naomi Klein. L’ensemble de ces approches dialogue étroitement avec l’analyse de l’émergence du « sujet cybernétique » dans les années 1950/70 et le développement d’une sémiotique des échanges sous l’égide du modèle computationnel.

Au sein de ce premier corpus émerge une abondante littérature consacrée à l’usage de ces techniques par des organisations gouvernementales, en Europe, aux Etats-Unis et dans les pays de l’Est. Pour les Etats-Unis, la question est largement discutée autour des pratiques plus ou moins officielles de la CIA et, en particulier, à propos du programme MKULTRA dont les activités secrètes auront manifestement nourri les imaginaires de l’époque. On peut y associer des recherches universitaires sur les liens organiques entre les milieux psychiatriques et les agences gouvernementales, les réseaux intellectuels et les instances militaires, dans le contexte de la guerre froide et ses nombreux relais dans les inconscients collectifs autour de ce que Timothy Melley a défini comme une « culture de la paranoïa ». L’ensemble de ces contacts était largement alimenté par les nombreuses supputations de l’époque sur les méthodes de manipulation mentale dans les pays communistes, la Chine et le bloc soviétique, via les nombreuses études consacrées à l’intérêt du régime stalinien pour la psychologie d’obédience pavlovienne.

L’impact de ces recherches sur les avant-gardes artistiques de l’après-guerre reste assez peu exploré, alors que les pratiques qu’elles visent cherchent souvent à défendre une position critique voire subversive face au réel, à l’organisation sociale et politique, aux système d’information et de manipulation collective des mass médias et des services gouvernementaux. Le cinéma expérimental, la performance, l’architecture radicale et les courants de l’anti-design ont en effet assumé une posture souvent très offensive face à ce qu’ils considéraient comme un compromis technocratique du modernisme. Pour ne prendre que le cas du design et des courants radicaux de l’architecture, les Immersionni d’Ugo La Pietra (1968/70) et l’ensemble des « systèmes déséquilibrants » ne sont pas seulement des œuvres praticables pour expériences sensibles intensifiées mais bien aussi des critiques expérimentales et intuitives des dérives du béhaviorisme. On peut penser aussi au Centre de Conspiration Éclectique, présenté par le groupe Archizoom Associati lors de la XIVe Triennale de Milan en 1968, qui s’insurge brutalement contre la culture de la paranoïa diffusée par les pouvoirs publics en pleine mobilisation face à la révolution estudiantine. Le programme de recherches MIND CONTROL tentera d’établir un inventaire élargi de ces démarches, en veillant à les contextualiser au plus près.

Car si ces interactions arts/sciences psychiques ont commencé à faire l’objet d’analyses sur la période 1960/70, c’est dans le champ de la littérature, des études filmiques et musicales, plus rarement dans le domaine des arts visuels, de l’architecture et du design - un champ pourtant très critique et fertile à cette époque où émergent le désir de bouleverser les catégories et les disciplines. Les études littéraires et filmiques ont été les premières à s’emparer de ces perspectives à partir de la question du contrôle mental et social. Venue de l’histoire du cinéma, on a assisté récemment à une série d’analyses sur le phénomène de conditionnement psychologique, notamment par l’identification d’un paradigme de l’emprise hypnotique du regard, des analyses menées sur les relations entre techniques de persuasion et montage, propagande soviétique et « psychotechnique », mais pour la plupart sur un corpus d’avant seconde guerre mondiale. Plus récemment, des recherches sont venues fournir de nouvelles perspectives historiques sur l’usage des techniques de contrôle mental au cours de la guerre froide ou la guerre de Corée, avec de nombreux indices sur l’usage du « brainwashing » dans les films de propagande aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Les travaux d’Alison Winter sur le film, l’hypnose et les techniques de contrôle mental complètent ces approches, en alimentant les ressources sur le domaine américain. Mais, dans l’ensemble, le cinéma expérimental a fait très peu l’objet d’un recoupement avec les techniques de conditionnement mental, à l’exception de quelques cas d’études spécifiques rencontrés dans des ouvrages monographiques, comme dans le cas des films opticalistes de Tony Conrad et des réseaux du Dream Syndicate analysés par Brandon Joseph. L’histoire culturelle de la musique s’est, quant à elle, penchée sur la question des messages subliminaux, des techniques acoustiques de déstabilisation et de sujétion psychologique, et de l’usage du son dans les méthodes de torture, notamment autour des expériences de « biomusique » dans ses liens aux sciences neurologiques des années 1960/70. Pour l’histoire de l’architecture et du design, dont les courants radicaux des années 1960/70 ont exploré le modèle des casques, cellules et environnements psychosomatiques, rares sont les études qui considèrent le dialogue avec les milieux psychiatriques et neurologiques du moment. Il y aurait pourtant matière à reconsidérer le Mind Expander d’Haus-Rucker-Co (1968) ou la formule psychotropique plus radicale de l’Architekturpille de Hans Hollein (1967) à la lumière des expériences d’un docteur Ewen Cameron au sein du projet MKULTRA. Cela reste à faire dans une analyse plus précise des archives de l’architecture radicale.

L’histoire du design, de l’architecture et des arts visuels (peinture, sculpture, nouveaux médias) reste en retrait en évoquant cette question principalement à partir du prisme de la technologie. Si l’émergence des nouveaux médias comme la vidéo et la télévision a été analysée comme une réponse des artistes face aux techniques antidémocratiques de manipulation et de persuasion de masse et des liens entre création, persuasion et systèmes d’informations, cette perspective est à peine abordée dans les récentes analyses historiques sur le psychédélisme, malgré la présence d’un arrière-plan de conditionnement psychique sous couvert d’états modifiés de conscience et de perception élargie, repéré dans les hypothèses sur « l’utopie digitale » soulevées par les travaux de Fred Turner. Cependant, les recherches les plus récentes laissent entrevoir une percée importante de ces questions, à l’instar des travaux de Pamela Lee et l’annonce de son prochain ouvrage à paraître sous le titre Think Tank Aesthetics: Mid-Century Modernism, the Social Sciences, and the Rise of Visual Culture. Une journée d’études organisée par Stefan Andriopoulos et Andreas Killen, sous les auspices du Consortium for Intellectual and Cultural History, s’est tenue en mars 2010, au Deutsches Haus de Columbia University (New York) et portait justement sur cette paranoïa du contrôle des esprits à l’ère de la guerre froide (Brainwashing and the Inner History of the Cold War). Réunissant des spécialistes de ces questions, ce symposium a permis de recenser de nombreuses passerelles entre structures gouvernementales, laboratoires scientifiques et milieux artistiques. C’est dans la continuité de ces travaux que le programme de recherches MIND CONTROL souhaite apporter une contribution à l’histoire et l’historiographie de l’art expérimental des années 1960/70. Quelque chose se noue en effet entre les avant-gardes, la technocratie et les conflits sociopolitiques et géostratégiques de l’époque (guerre froide, guerre du Vietnam, guerre d’Algérie, etc.), incitant les artistes à plus ou moins de vigilance envers les méthodes intrusives de sujétion, de persuasion et de conditionnement.

La période choisie (1960/70) constitue pour cela un moment privilégié dans le développement du design, de l’architecture radicale et des pratiques artistiques situées à l’interface de nouveaux médias (vidéo, film expérimental, installations) où la dimension performative s’oriente non seulement vers la question politique et proprioceptive du corps mais engage aussi une réflexion plus globale sur les systèmes de communications et les modélisations cybernétiques de la cognition, les paramètres de la relation et du lien social, l’autonomie subjective des individus face aux systèmes d’autorité, tout en rejouant différemment la partition entre arts « savants » et culture « pop ». Dans ce cadre, les nombreux liens technocratiques entre les laboratoires, les médecins et les agences gouvernementales restent à analyser, car ils sont au cœur de circuits d’infiltration et de diffusion des méthodes de contrôle mental, dans un contexte politique et social fortement marqué par le développement de la culture de masse, la paranoïa de la guerre froide et la peur des « ennemis intérieurs ». On peut ainsi penser aux recherches secrètes menées par la CIA dans le cadre du projet MKULTRA, dirigé par le docteur Sidney Gottlieb. Mis en place à partir de 1953, en réponse à l’usage supposé de techniques de contrôle mental par l’URSS et la Chine, notamment sur des prisonniers américains lors de la guerre de Corée, ce programme démantelé en 1972, a testé sur de nombreux individus, volontaires ou involontaires, diverses méthodes de manipulation psychique et d’altération de la personnalité, dont certaines à l’aide de psychotropes (le LSD en particulier) ou de thérapies à base d’électrochocs (les expériences menées par le Dr Donald Ewen Cameron, autour du « Psychic Driving »). Au sortir des manifestations contestataires du fameux Summer of Love, ce programme, de moins en moins secret, sera la cible de nombreuses critiques dont les artistes, liés à certaines plateformes contre-culturelles du cinéma expérimental et du psychédélisme, vont s’emparer dans des installations qui mettaient en scène la plongée introspective du LSD sous une forme beaucoup plus psychotique et autoritaire. Il s’agit en effet de démêler ce qui, dans l’intention des artistes, pouvait s’afficher comme autant de modes de résistance à des techniques de contrôle social de l’individu et de la collectivité, face à une organisation technocratique de plus en plus structurée. Certaines œuvres s’inscriront en total contrepoint ou à distance des protocoles scientifiques, d’autres en plus souple résonance, voire en totale instrumentalisation ou réemploi expérimental. Ainsi du film Black Box (1979) de Beth B. et Scott B. Venu de la scène newyorkaise punk, proche du CBGB, un haut-lieu du clubbing alternatif, Beth B. met ici en scène la violence sado-masochiste affligée à un jeune homme interné dans une cellule plongée dans la pénombre que de puissants flashs électriques viennent bousculer comme autant d’électrochocs. Devenue chambre de torture, la « black box » détourne ici les premiers usages de la projection et de la vidéo au sein de l’art expérimental pour en faire explicitement une cellule de conditionnement, selon des protocoles et des technique commentés, au même moment, dans les ouvrages de Margaret Hyde ou Peter Schrag.

Les résultats de cette recherche sont consultables sur la plateforme numérique : www.mindcontrol-research.net

Sujet de thèse :

Directeur de thèse :

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HiCSA : Histoire culturelle et sociale de l'art (EA 4100)


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