Message de Thomas Clay - 2 novembre 2020

Thomas Clay, administrateur provisoire de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Chères étudiantes, chers étudiants,
Chères et chers collègues,

Deux mois, jour pour jour, après mon entrée en fonction et au lendemain de ces vacances d’automne si particulières, le moment est sans doute opportun pour un nouveau point sur les actions entreprises et celles qui restent à mener à bien. D’autant que le mois de novembre sera à la fois celui du reconfinement et, en principe, celui des élections.

Quelques mots d’abord sur le reconfinement, compte tenu de la situation évolutive sur les plans tant sanitaire que réglementaire. J’ai tenu à ce que vous soyez informés en temps réel des mesures prises afin que chacun puisse s’adapter, et nous continuerons à communiquer de manière ciblée et régulière sur ce sujet.

En ce 2 novembre, les principes et règles retenus pour notre université sont les suivants, articulés autour d’un équilibre entre le maintien au maximum de la vie facultaire et le respect des consignes gouvernementales qui procèdent de trois sources pas toujours convergentes (Premier ministre, ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et ministère de la Transformation et de la Fonction publiques) :

  • l’université et tous ses bâtiments restent ouverts ;
  • les gestes barrières continuent de s’appliquer partout ;
  • tous les enseignements basculent en distanciel, à deux exceptions : les TP (et non pas les TD) et les formations (y compris formations continue et en alternance) qui requièrent l’utilisation de matériels ou équipements spécifiques (par exemple, arts plastiques, archéologie, activités sportives intégrées aux enseignements, etc.) ;
  • les concours et examens en cours se déroulent en présentiel ; pour s’y rendre, les candidats et membres des jurys doivent se munir de leurs convocations et de leurs attestations de déplacement dérogatoire dûment complétées ;
  • pour les enseignants, les cours peuvent être dispensés depuis les bâtiments de l’université, y compris dans des salles ou amphis vides grâce au dispositif « Amphis virtuels » et/ou par les logiciels Zoom et Panopto ;
  • pour les personnels BIATSS, le présentiel est souhaitable, mais les agents peuvent préférer le télétravail, encouragé par le seul ministère de la Transformation et de la Fonction publiques, à la condition qu’il n’affecte pas la continuité du service public et qu’il soit organisé avec le supérieur hiérarchique (cf. message qui a été adressé aux BIATSS vendredi 30 octobre à 20 h par la directrice générale des services) ;
  • les réunions des conseils et des instances se tiendront prioritairement en présentiel, mais un lien Zoom sera installé pour ceux qui voudront y participer à distance ;
  • les bibliothèques de l’université assureront un système de prêts et retours sur rendez-vous ; les salles de lecture seront également accessibles sous conditions (notamment, d’un accueil à 50 % maximum des capacités) et sur rendez-vous ;
  • les centres de recherche et laboratoires sont accessibles aux chercheurs, ainsi qu’aux doctorants – pour ces derniers, en bonne coordination avec le directeur de l’unité de recherche ;
  • les restaurants du Crous restent fonctionnels et proposeront uniquement de la vente à emporter ;
  • le SIUMPPS et les services sociaux restent également ouverts et les salles informatiques accessibles sur rendez-vous ;
  • la présidence travaillera intégralement en présentiel.

En cas de doute, plutôt que d’interroger directement la présidence ou la direction générale des services (qui ne sont pas des hotlines…), vous pouvez consulter les foires aux questions dédiées (FAQ étudiants / FAQ personnels) ou solliciter prioritairement la direction de votre composante ou de votre service.

En ce qui concerne la gestion de la crise sanitaire, je tiens, une fois de plus, à féliciter tous les services et les composantes mobilisés depuis le début de l’année universitaire pour que les choses se passent au mieux pour nos étudiants et pour notre communauté dans son ensemble. Dans cet ordre d’idées, afin de garantir une réactivité et une capacité d’intervention d’autant plus essentielles en cette période, des vélos électriques ont été acquis. Ils pourront être utilisés par les personnels de la direction du Patrimoine immobilier (DPI), la direction de la Logistique (DL) et la direction du Système d’information et des Usages numériques (DSIUN) pour leurs déplacements entre les nombreux sites de l’établissement, afin d’éviter, autant que faire se peut, les transports en commun pour les déplacements intra-universitaires.

La DSIUN a pu terminer le développement de la phase 2 du système « Amphis virtuels » en un temps record puisque, depuis le 13 octobre, il est possible de donner son consentement exprès à la captation des cours, ce qu’a fait l’immense majorité des enseignants. C’est une vraie prouesse que d’être arrivé à cette phase 2 dans de telles conditions et il faut en savoir gré à Jean-Marc de Félice et à son équipe qui ont travaillé jours et nuits pour cela. La phase 3 du développement, avec téléchargement du cours sur le seul EPI concerné, est imminente.

Afin de permettre à ceux-ci de bénéficier de cette continuité pédagogique, le dispositif annoncé de prêt d’ordinateurs aux étudiants a été lancé vendredi dernier et des dispositifs d’accompagnement complémentaires sont à l’étude, ainsi que cela a été rappelé aux étudiants par message spécifique vendredi 30 octobre à 13 h.

De même, anticipant sur l’aggravation possible de la crise sanitaire et le basculement en « tout distanciel », j’ai nommé en septembre dernier un chargé de mission « Pédagogie numérique », Jérôme Valluy, dont une des premières mesures a été de déployer un réseau de « référents numériques » par composante pour aider les enseignants-chercheurs qui en auraient besoin. Il enverra dans la journée la liste de ceux-ci et il est également joignable à une adresse créée pour l’occasion : ap-mission-pedagogie-numerique@univ-paris1.fr.

Ce réseau est aussi là pour maintenir un lien étroit entre nous en dépit des circonstances et pour se substituer, le plus provisoirement possible, à l’interaction présentielle : je le répète, l’université avec ses enseignements à distance ne doit pas devenir l’université de la distance et du silence.

En outre, en cette période confinée, le débat est plus que jamais nécessaire. Au travers des instances officielles bien sûr, qui continueront à être réunies dans les semaines à venir selon le calendrier prévisionnel qui ne change pas, mais aussi par un nouvel outil annoncé dès ma prise de fonction en septembre. Une liste de diffusion ouverte à tous est disponible dès aujourd’hui à l’ensemble des personnels et des étudiants. Vous pourrez au travers de la liste “forum@liste.univ-paris1.fr”,modérée par Anne Levade, vous exprimer librement.

C’est aussi pour faciliter les échanges, fluidifier les rapports et faire remonter facilement les informations que j’ai tenu, dès ma prise de fonctions, à mettre en place des délégués de promotion. Ce dispositif, sur lequel certains étaient sceptiques, se révèle être un vrai succès. Il y a aujourd’hui 66 élus répartis dans les diplômes de 11 composantes, et leur élection a parfois donné lieu à de vraies campagnes entre candidats rivaux. Le réseau est aujourd’hui opérationnel. Et je recevrai moi-même, avec Laure Christophe, tous les délégués de promotion le 13 novembre en amphithéâtre Richelieu (en principe) pour la signature solennelle de la charte des délégués de promotion par laquelle chacun prendra un certain nombre d’engagements pour l’exécution de sa mission. Celle-ci prendra évidemment un tour particulier en cette période de crise sanitaire qui la rend plus que jamais nécessaire.

Si le reconfinement absorbe une grande partie de notre énergie et de nos préoccupations, il ne faudrait pas qu’il occulte les autres actions de cette administration provisoire qui ne se laisse pas détourner de ses missions par le contexte sanitaire. Nous travaillons pour l’avenir, et non pas seulement pour surmonter cette étape si accaparante qu’elle soit. La crise sanitaire passée, l’université devra avoir continué à avancer. Faisons donc le point sur les chantiers en cours.

Élections

Les élections aux conseils centraux et du président de l’université sont programmées respectivement du 24 au 26 novembre et le 17 décembre et tout est en place pour que le scrutin se déroule de la meilleure des manières. Le choix du vote électronique nous permet en principe de maintenir le scrutin quand les universités qui n’ont pas fait le même choix doivent toutes le reporter. En effet, sur les 28 universités dont les conseils sont à renouveler en cette fin d’année civile, seules cinq, dont la nôtre, se sont organisées par anticipation pour un scrutin électronique. Cela montre, rétrospectivement, combien, en dépit des résistances exprimées, ce choix était pertinent.

Il semble pourtant que, depuis l’annonce du reconfinement, le ministère s’interroge sur le maintien de toutes les élections universitaires, y compris pour ces cinq universités qui ont fait le choix du vote électronique. Informé de cette interrogation vendredi dernier, j’ai immédiatement fait savoir au cabinet de la ministre que, pour ce qui concerne l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, nous étions prêts, les conditions d’une campagne électorale dématérialisée étaient en place et les conditions de sincérité du scrutin étaient réunies. J’ai enfin fait valoir le fait que si on ne faisait pas un vote électronique dans le contexte actuel, on ne le ferait jamais.

Au moment où je vous écris, trois solutions sont à l’étude au ministère, y compris pour nous : le report des scrutins, leur maintien ou le choix laissé à l’université. Si cette dernière solution devait être retenue, j’indique d’ores et déjà que je ferai le choix du maintien du scrutin pour ne pas prolonger artificiellement mon administration provisoire qui, quelles que soient les satisfactions rencontrées, n’a pas vocation à durer au-delà de son terme naturel. Le scrutin se déroulera alors comme prévu, du 24 au 26 novembre, selon les modalités déjà arrêtées, qui seront affinées lors du comité électoral consultatif de cet après-midi et offrent toutes les garanties de sécurité et de sincérité de la campagne et des votes.

Vie de l’université

Pendant le reconfinement, la vie de l’université continue et notamment le dialogue de gestion avec toutes les composantes et services de l’établissement, que je conduis moi-même, avec le renfort de la direction générale des services, de la direction des Affaires financières et du Budget (DAFB) et de la direction des Ressources humaines (DRH). De ce dialogue de gestion sortira la campagne d’emplois qui sera soumise, avec le budget 2021, au conseil d’administration du 10 décembre.

Se poursuivent aussi les réunions des instances représentatives. Celles-ci se tiendront prioritairement en présentiel, même si ceux qui le souhaitent pourront demander à les suivre à distance par un lien vidéo.

Dès aujourd’hui, se réunissent le comité technique et le comité électoral consultatif donc, et j’ai convoqué une réunion des membres du CHSCT ce jeudi. En ce qui concerne le premier, il sera notamment appelé à donner son avis sur la politique de primes que nous souhaitons mettre en œuvre pour les personnels BIATSS. Ces primes permettront de valoriser l’investissement des agents et prendront notamment en compte l’année particulièrement compliquée et éprouvante que nous avons traversée et continuons de traverser. Les titulaires et les contractuels pourront ainsi être gratifiés.

J’en profite d’ailleurs pour remercier tous les BIATSS, titulaires comme contractuels, qui œuvrent chaque jour pour maintenir notre université à flot malgré les tempêtes, nous avons la chance de pouvoir compter sur des agents de grande qualité, qui sont parfois exagérément stigmatisés par ceux qui ignorent la masse de travail qu’ils abattent, dans des conditions souvent difficiles.

Au titre des remerciements, je tiens à saluer Pascal Lévêque pour son engagement durant toutes ces années à la tête du service commun de la Formation continue. Il nous quitte pour profiter d’une retraite bien méritée et sera remplacé prochainement par un nouveau responsable dont le recrutement sera finalisé dans les jours qui viennent, après un second tour d’audition des candidats, nombreux, qui se sont présentés pour occuper ce poste et dont certains viennent d’autres universités où ils occupent les mêmes fonctions, mais considèrent l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne plus attractive.

Au sujet des nominations, une nouvelle déléguée générale de la Fondation Panthéon-Sorbonne, Anne-Sophie Coppin, a été recrutée à la suite du dernier conseil de gestion où elle a été auditionnée et mise en concurrence avec une autre candidate. Elle aura pour mission de donner son véritable envol à notre fondation qui est un outil magnifique et déjà bien abondé. Elle devra développer de nouveaux projets, dont, parmi ses premiers chantiers, celui d’une « université hors les murs », projet porté par Joëlle Farchy, qui consiste à investir les lieux de culture (théâtres, cinémas, opéras) où des espaces sont vacants pour assurer nos enseignements quand ce sera à nouveau possible si des mesures de distanciation sociale sont toujours imposées dans nos bâtiments. Ce projet est mené en collaboration avec le ministère de la Culture et la mairie de Paris et je remercie Joëlle Farchy de son implication.

Parmi les nouvelles fonctions, il faut également citer Jean-Marc Bonnisseau, qui, après appel à candidatures selon la nouvelle procédure systématique que j’ai souhaité installer, va être nommé directeur du site de la Maison des sciences économiques (MSE). Je le remercie d’assumer cette charge délicate dans la période actuelle.

Enfin, je tiens à vous informer que, en accord avec le directeur de l’École de droit de la Sorbonne (EDS) et le directeur du département de droit public de l’EDS, j’ai sollicité moi-même l’ancienne ministre de la justice Nicole Belloubet pour lui proposer d’assurer comme vacataire des conférences ou des cours à l’EDS, afin de faire part de son expérience inégalable pour nos étudiants. Afin d’éviter toute polémique, je rappelle qu’en plus d’être ancienne garde des Sceaux, Madame Belloubet est agrégée de droit public, ancienne professeure, ancienne rectrice et ancienne membre du Conseil constitutionnel. Très attachée à notre université dont elle est issue, Madame Belloubet a accepté, et l’EDS est en train de lui proposer des thèmes de cours et de conférences entrant dans le champ de son expérience.

Affaires en cours

Deux affaires ont ébranlé notre université depuis quelques mois et ont connu une exposition publique, celle relative au plagiat dans une thèse de doctorat annulée et celle relative à des propos discriminatoires tenus par un enseignant pendant un cours d’histoire du droit. Dans les deux cas, j’ai souhaité temporiser, pour ne pas agir sous la contrainte ou la vindicte, et m’appuyer sur des analyses à froid réalisées par des esprits indépendants et au-dessus de tout soupçon.

En ce qui concerne la première affaire, le rapport qui m’a été remis conclut à une série de dysfonctionnements internes, et à des fautes individuelles partagées entre de multiples acteurs, quoique de manière inégale entre eux. Il ne préconise aucune poursuite disciplinaire individuelle, en plus de celle déjà engagée et aboutie contre le doctorant lui-même.

Le rapport conclut plutôt à une refondation complète du système d’autorisation des soutenances de thèses, en plus de la vérification systématique du plagiat, ce qui d’ailleurs est déjà à l’œuvre depuis au moins trois ans (rappelons que ce plagiat frauduleux date de 2015 et ne serait déjà plus possible aujourd’hui). J’ai donc demandé à la direction de la Recherche et de la Valorisation (DIREVAL) de mettre immédiatement en place ces préconisations et elles seront donc opérationnelles dès le 1er décembre, au début de ce qu’on appelle parfois la « saison des soutenances ».

En ce qui concerne les éventuelles poursuites disciplinaires, ainsi que je m’y étais engagé avant d’en connaître le résultat, je suivrai les recommandations du rapport qui n’en préconise aucune supplémentaire, et ce, pour une autre raison au moins : nous avons appris vendredi que le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire, suite au signalement que j’avais fait le 2 septembre, lequel dispose de moyens d’investigation dont une université ne dispose pas. En plus de l’enquête administrative déjà diligentée, cette enquête pénale est prolongée par une enquête disciplinaire conduite par le conseil de l’Ordre du barreau de Paris, suite à la saisine du bâtonnier que j’avais opérée toujours le 2 septembre dernier. Ajouter maintenant une saisine disciplinaire à une enquête pénale pourrait sembler tenir de l’acharnement et serait dérisoire car, selon un adage juridique bien connu, que l’on doit d’ailleurs à Aristote : « Qui peut le plus peut le moins ».

En ce qui concerne la seconde affaire, à savoir les propos discriminatoires tenus par un enseignant de l’université lors d’un cours en amphithéâtre, que j’ai immédiatement et fermement condamnés, la situation est la même et la solution sera donc identique. D’une part, le ministre de la Justice lui-même a annoncé que le Parquet s’était saisi de l’affaire. D’autre part, la chargée de mission « Égalité femmes-hommes, harcèlement et non-discrimination » m’a rendu son rapport. Celui-ci fait le constat d’un double écueil, d’une part dans le dispositif mis en œuvre par l’université de lutte contre les discriminations, d’autre part dans le respect du droit de l’enseignant mis en cause. Il conclut à la nécessité de mettre en place un cadre institutionnel adapté aux situations de cette nature selon une procédure, éventuellement disciplinaire, claire, ainsi que de renforcer la politique de soutien à la lutte contre toutes les discriminations, notamment celles fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Ici encore, « qui peut le plus peut le moins », et on laissera faire le juge pénal. Les recommandations de ce rapport seront, elles aussi, mises en œuvre sans délai.

Projets d’avenir

L’avenir de notre université passe aussi par sa capacité à se transformer et à épouser les défis contemporains de la mutation de l’enseignement supérieur. Trop longtemps absente, notre université doit désormais être au rendez-vous des prochaines échéances, ce qui suppose la mise en place d’une structure adaptée entièrement nouvelle.

Un groupe de travail de préfiguration de cette structure s’est réuni à plusieurs reprises déjà, rencontrant des acteurs externes à l’établissement afin de pouvoir avancer des pistes de réflexion qui pourraient être mises en œuvre rapidement à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. La direction générale de l’Enseignement supérieur a également dépêché un de ses spécialistes pour appuyer notre conversion.

Après réflexion, il est apparu évident qu’une cellule « Montage de projets » devrait être créée ex nihilo en respectant trois principes : que l’université y consacre les moyens suffisants pour qu’elle soit immédiatement opérationnelle ; qu’elle ne soit rattachée à aucun service central dès lors que sa mission sera transversale (recherche, formation, international, patrimoine, etc.) et qu’elle fournisse l’appui nécessaire à tous les appels d’offres auxquels nous pourrons candidater (PIA, plan de relance, immobilier, recherche, EUR, ANR, etc.).

C’est la raison pour laquelle ce ne sont pas moins de cinq agents, quatre redéployés, et un recruté, à temps plein, qui constitueront cette cellule directement rattachée à la présidence, et qui sera opérationnelle dès que le projet aura été validé par le comité technique. Cette cellule sera accompagnée par des enseignants-chercheurs de l’université, intéressés par ces questions (Jean-Marc Bonnisseau, Yann Richard, Didier Georgakakis), ainsi que par des experts externes en pointe et déjà rompus à cet exercice complexe.

J’ai acquis la conviction que cette approche volontairement ambitieuse et ample est la condition de la réussite de ce projet, dont notre université ne devrait pas tarder à récolter les fruits.

Parmi les projets d’avenir, on peut citer également le Campus Condorcet qui, bien qu’il existe déjà et fonctionne déjà fort bien ainsi que j’ai pu le constater lors d’une visite sur place, n’a pas encore donné toute la pleine mesure de ce qui n’est rien d’autre que la plus grande concentration de sciences sociales et humaines d’Europe. Les premières réalisations sont déjà époustouflantes et à la hauteur de l’ambition immense, qui vise à croiser, mutualiser, augmenter les compétences de onze partenaires de premier plan et offrir des infrastructures d’excellence à la recherche et demain à la formation des étudiants. Si notre université y joue déjà un rôle majeur, il semble qu’il soit encore trop méconnu de beaucoup d’entre nous, qui pourraient pourtant exploiter bien davantage les inépuisables ressources intellectuelles et immobilières de ce campus à nul autre pareil.

Le Campus Condorcet marque d’ailleurs une étape de plus dans l’histoire déjà riche de notre université, dont nous pourrons fêter les 50 ans d’existence l’année prochaine. Les festivités prévues, qui seront organisées par la nouvelle présidence élue, constitueront un moment fort dans la vie de la communauté universitaire. Le président Philippe Boutry, avec quelques collègues, a pris en charge ce jubilé, et toutes les composantes sont invitées à y contribuer. Gageons que, quelles que soient les circonstances, elles nous permettront de célébrer tous ensemble notre bien commun.

Gardons ainsi le regard sur l’avenir, fût-il inscrit dans le passé, car une fois les vicissitudes actuelles surmontées, c’est ce qui comptera vraiment.