Semaine accès ouvert
Recherche

Une semaine pour l'accès ouvert à la recherche

Fin octobre, les bibliothèques de Paris 1 Panthéon-Sorbonne participaient à l'Open Access Week. Un évènement international qui a permis à la communauté universitaire de mieux appréhender les enjeux du libre accès aux savoirs et aux publications.

Le service commun de Documentation (SCD) et la bibliothèque interuniversitaire Cujas avaient donné plusieurs rendez-vous, du 21 au 25 octobre dernier, aux étudiants de master, doctorants et enseignants-chercheurs à l'occasion de l'Open Access Week. Cette manifestation internationale, qui fêtait cette année ses dix ans, met en lumière les nombreux avantages de l'open access que l'on peut traduire par libre accès ou encore accès ouvert à la littérature scientifique. Concrètement, il s'agit d'un mode de diffusion des articles de recherche sous forme numérique, gratuite et dans le respect du droit d'auteur.

HAL l'accès universel et gratuit à la recherche

Parmi les temps forts de cette semaine, une table ronde, à la bibliothèque Cuzin, sur le thème Pourquoi déposer dans HAL proposait notamment aux chercheurs de découvrir les bénéfices du dépôt dans cette archive ouverte. "Œuvrer à la valorisation scientifique de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne passe désormais par le référencement, voire le dépôt, dans HAL. Après quinze ans d'évolution législative, la France est en train de passer d'une incitation à une obligation de rendre la recherche accessible", a ainsi expliqué Isabelle Le Bescond, responsable de l'appui à la recherche au sein du SCD. 

Une opinion partagée, mais nuancée, par Denis Forest, directeur de l'école doctorale de philosophie, qui était venu partager son expérience de déposant : "À mon sens, en tant que chercheur, HAL est moins une obligation qu'une solution efficace. Facilité, visibilité et utilité, les avantages de HAL en termes de référencement et de dépôt tiennent en trois mots. Surtout, la visibilité des textes scientifiques augmente dès lors qu'ils sont déposés et cela n'est absolument pas contradictoire avec une publication dans une revue."

L'édition scientifique à portée de clic

Autre facette de l'accès ouvert, les publications de chercheurs dans des revues scientifiques en accès ouvert. Un sujet que la bibliothèque Cujas avait choisi d'aborder à l'occasion d'une rencontre avec les rédactions de Clio@Thémis, revue électronique d'histoire du droit, et de Jurisdoctoria, revue doctorale de droit. Deux exemples destinés à montrer l'apport de ces revues dans le paysage éditorial scientifique. Pour Jean-Louis Halpérin, directeur de la rédaction de Clio@Thémis, "une revue électronique d'histoire du droit n'a pas pour vocation de concurrencer nos homologues papier. Cela nous a permis, en revanche, d'élargir les disciplines représentées comme la sociologie  et de nous ouvrir à l'international."

Une ouverture qui constituait également l'une des motivations de Jean-Philippe Derosier, fondateur et directeur scientifique de Jurisdoctoria, lorsqu'il a choisi de se lancer dans cette aventure éditoriale. "Il manquait un espace pour accueillir les publications de jeunes chercheurs. Il nous a fallu près de cinq ans pour sortir notre premier numéro. Désormais, nous avons dix ans de recul et continuons à faire évoluer notre formule en choisissant de publier les articles au fil de l'eau tout en maintenant l'exigence et la rigueur scientifique d'une revue classique.

Au-delà des différences, réelles, entre publications classiques ou numériques, l'ensemble des intervenants de cette semaine dédiée à l'accès ouvert insistent sur un point essentiel : la qualité ne tient pas du support mais la qualité scientifique de ses contenus.