Photo tirée du film de l'un des participants, Fabian Jestin
Photo tirée du film de l'un des participants, Fabian Jestin
Étudiant

Les jeunes cinéastes de Paris 1 Panthéon-Sorbonne à l’honneur

C’est une aventure de quatre mois qui vient de prendre fin pour les jeunes cinéastes de l’université. Les quatorze étudiants du master scénario, réalisation, production de l’École des arts de la Sorbonne ont présenté leurs courts-métrages lors du 18ᵉ festival Hors-Pistes.

S’épanouir artistiquement

Les apprentis cinéastes ont eu carte blanche pour proposer un court-métrage sur le thème Voir la guerre et faire la paix. Pour Pierre, qui a participé à cette édition : « c’est un thème à la fois large et exigeant ». Cette « liberté de création », comme le décrit leur professeur en pratiques du cinéma, Frédéric Sojcher, a rendu les productions uniques. « Le seul mot d’ordre à respecter était de porter un regard singulier, le leur », précise-t-il. Pour certains, cela n’a pas été un sujet simple à traiter.

« Alors que je devais m’impliquer personnellement, c’était dur de trouver ma place dans ce thème car je n’ai jamais vécu dans un contexte de guerre », reconnait Mathilde. Si elle a fait le choix de placer l’amour au cœur de son film, Léa a choisi pour sa part d’évoquer des pompiers pyromanes, Pierre a quant à lui parlé « d’un carton qui traînait dans ma chambre avec une série d’aquarelles de guerre de mon grand-père, peintre-officiel de l’armée française ». Il avait là un sujet qui « à la fois apprendrait peut-être des choses aux gens, mais surtout qui soit personnel ». C’est ainsi que les court-métrages Je trêve, Les Obstinés ou encore Carnet de mission sont nés, portant un regard tout aussi singulier que personnel sur la guerre.

Une aventure collective

C’est également un véritable travail collectif qui a été mené. « Nous étions guidés par les retours de la classe. Mon projet initial n’était pas du tout le film que j’ai finalement présenté », explique Léa. C’était une expérience « fédératrice pour notre master qui a permis de mieux nous connaître », raconte Mathilde. Pour Pierre : « J’avais le doute de filmer mon grand-père en plus de l’enregistrement audio. La classe et la professeure ont trouvé que la force du film découlait justement de cette distance créée par l’enregistrement. »          

Les enseignants ont également été très impliqués dans cette aventure. Léa estime que « c’est une chance d’être accompagnés comme de vrais réalisateurs par les enseignants, avec un suivi très rigoureux ».  

Chaque étudiant a également bénéficié de deux heures trente de mixage avec Ivan Gariel, professionnel affilié au centre Pompidou. « Nous avons dû nous concentrer sur l’essentiel », explique Pierre. « Cela m’a beaucoup appris car le mixage n’en finissait pas sur d’autres projets. Je me perdais dans les détails. »      

Une soirée de partage

Après plusieurs mois de travail, de réflexion et parfois de doutes, « il était temps que cela aboutisse avec cette projection sur grand écran », estime Léa. Cette aventure a donc pris fin le 23 janvier quand tous les courts-métrages ont été diffusés au centre Pompidou. « La salle n’avait pas assez de sièges pour accueillir tout le monde », se souvient Pierre. « J’ai reçu des retours qui me font réfléchir. Pour certains, la liberté dans la manière de filmer a rendu le court-métrage plus léger et vivant que d’anciens projets. » Voilà de quoi donner des idées pour de prochains films.