M. Pascal Rousseau

Professeur des universités

Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain ; de l'art ; de la musique

Directeur ED Histoire de l'art : École doctorale d'histoire de l'art

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Direction(s) de thèse

4 thèses soutenues et dix thèses en cours.
Quatre thèses soutenues à ce jour, l’une sur les « courants de l’anti-design dans les années soixante » par Alexandra Midal, aujourd’hui professeure à la Haute Ecole d’Art et de Design (Head) de Genève (cette thèse sera publiée, en version anglaise, cette année aux éditions Sternberg) ; une deuxième sur les «femmes dans les milieux symbolistes français» par Charlotte Foucher, aujourd’hui chargée de recherche au CNRS (section 33 Mondes modernes et contemporains), thèse ayant obtenue le prix du Musée d’Orsay et qui a été publiée en 2015 sous le titre Créatrices en 1900. Femmes artistes en France dans les milieux symbolistes ; et une troisième, intitulée Troisième genre. Androgynie et trouble des masculinités dans les arts visuels en France au passage du siècle, soutenue, en décembre 2015, par Damien Delille, élu depuis maitre de conférence à l’Université de Lyon. Et en 2018, soutenance de la thèse de Nicolas Ballet consacrée aux "Cultures visuelles de la musique industrielle (1969-1985)"

Quatorze autres thèses en cours :
Khémaïs Ben Lakdhar, La mode orientale. Le tournant ethnographique de la couture parisienne (1889-1930)
Thaïs Bihour, Imaginaires visuels des atrocités durant la première guerre mondiale.
Marie Boisseau, Relectures postmodernes du motif de la Pieta
Aurore Buffetault, Didactique de la libération. Le Centro de Arte y Communicacion CAYC, Buenos Aires (1968-1979)
Hélène Gheysens, Léa Lublin. Une monographie (1929-1999)
Fleur Hopkins, Aux frontières de l’invisible. Culture visuelle et instrumentation optique dans les récit de merveilleux-scientifique au passage du siècle (1880-1923)
Adrian Kammarti, Contre tout contre. Deux siècles de discours d'anti-mode en France
Camille Kowalesky, La maison Chloé. Une histoire du prêt-à-porter/couture.
Sandrine Meats, Pratiques performatives en Angleterre dans les années 1970
Sarra Mezhoud, Les pétales de la peau. Une historiographie de l'artification du tatouage en France.
Pierre Jacques Pernuit, Thomas Wilfred, la Color Music et l’expérimentation de l’intermédia
David Piquart, Kandinsky et la pensée steinerienne
Alexandra Ronetti, Chromomentalisme. Psychologie de la couleur et pratiques visuelles en France au passage du siècle (1880-1914)
Gabrielle Smith, Costume à contretemps. Apparences masculines dans la France de la "grande renonciation".

Thèmes de recherche

Avant-gardes, histoire de l’abstraction; Synesthésie et œuvre d’art totale au passage du siècle; Histoire du spectaculaire dans les XIXe et XXe siècles; Art contemporain, perception et cognitivisme.
MIND CONTROL Art expérimental et techniques de conditionnement psychique dans la guerre froide (1960/1980) Université de Paris I Panthéon Sorbonne En collaboration avec la HEAD (Haute Ecole d’Art et de Design) de Genève Le programme de recherche MIND CONTROL s’inscrit dans la rénovation du champ théorique et méthodologique en histoire de l’art, issu des études culturelles et des croisements plus récents entre Visual Studies et Sciences Studies (arts visuels, architecture et design/ psychologie, neurosciences et cybernétique). Il privilégie l’innovation transdisciplinaire en portant son attention sur les relations entre l’art, le design et l’architecture expérimentale des années 1960/70, en Europe et aux Etats-Unis, et les recherches psychologiques sur le conditionnement mental telles qu’elles se sont stratégiquement développées au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Cherchant à développer les passerelles entre des chercheurs venus de l’histoire des sciences, de l’histoire culturelle et de l’histoire des arts et des représentations, ce programme MIND CONTROL constitue un laboratoire transdisciplinaire ouvert sur des questionnements nouveaux, en posant l’hypothèse qu’au-delà de la diversité des objets (film, vidéo, peinture, installation, performance, architecture, design), de leurs procédures techniques et de leur médias, de leurs modes et circuits de diffusion, l’art expérimental des années 1960/70 s’est penché attentivement sur les méthodes de conditionnement et de sujétion psychique, en faisant appel, avec plus ou moins de distance critique, aux sciences psychologiques, neurologiques ou cognitives de cette époque. Il pose pour cela l’hypothèse que ces relations « arts et sciences » n’ont pas été seulement inscrites dans une dynamique à sens unique qui partirait des sciences pour aller vers les arts, mais qu’à travers la question des techniques de conditionnement mental, devenue un enjeu majeur dans le contexte social et politique de la guerre froide, elles ont intégré de nouveaux circuits d’échanges où l’art a infléchi, voire anticipé, certains protocoles et modèles des sciences du conditionnement psychologique. Pour étudier ces relations complexes, ne sera pas seulement pris en compte l’intérêt des artistes pour les sciences humaines mais tout un circuit de médiations entre différents acteurs culturels et champs disciplinaires (agences gouvernementales, laboratoires universitaires, milieu de l’art), à l’ère du développement des mass-médias et de l’engouement de la culture populaire (journaux, pulps, littérature de science-fiction, cinéma d’anticipation, etc…) pour cette question du conditionnement psychologique. Ce programme de recherches va examiner des œuvres réalisées en Europe et aux Etats-Unis (1960/70), dont les dispositifs rappellent les méthodes du contrôle mental, dans des espaces de conditionnement (cabine d’internement, cellule de dégrisement), des capsules ou des casques (espace de privation sensorielle, habitacle d’hyperstimulation), des programmations visuelles d’emprise psychique ou des mises en scène de sujétion psychosomatique (films, performances). Ces œuvres viendront à la fois du cinéma expérimental, des cultures musicales underground, du design et de l’architecture radicale, des arts plastiques et des installations multimédias, avec pour objectif de mettre en lumière ce qui, dans ces œuvres, participe de la reprise, de l’usage, du déplacement, du détournement voire de l’instrumentalisation directe ou indirecte, des techniques de conditionnement mental élaborées dans les laboratoires de cette époque, en tentant de trouver dans les textes-ressources, les entretiens ou les archives, de possibles indices sur le degré de connaissance que les artistes avaient des protocoles en vigueur et que les scientifiques avaient des propositions artistiques du moment. On dispose aujourd’hui d’un nombre non négligeable de publications sur l’histoire des techniques de contrôle mental, de la médecine psychosomatique à la psychiatrie médico-légale. Si le sujet occupe largement les esprits au cours des années 1960/70, bénéficiant de l’aura médiatique de certaines méthodes, cette question a été récemment analysée dans quelques ouvrages de synthèse au cours de la dernière décennie. Les méthodes de « lavage du cerveau » y occupent une part non négligeable, ainsi que l’étude de l’usage des drogues, sérum de vérité et autres psychotropes dans les méthodes d’interrogatoire, les techniques invasives d’ « électrochocs » dans les thérapies médicales mais aussi certains procédés électromagnétiques, sans oublier le débat, très en vogue dans la fin des années 1960, sur les images subliminales, pensé en dialogue avec le regain d’intérêt pour les techniques de suggestion mentale, à l’heure du renouveau de l’hypnose. L’impact des théories de la communication sur les modèles de coercition psychologique a aussi livré de nouvelles pistes interprétatives, dans le giron du béhaviorisme. On y rencontre une large gamme de protocoles d’analyses comportementales mettant en jeu les systèmes de légitimation de l’autorité, à l’instar des fameuses expériences de Stanley Milgram, popularisées notamment dans la fameuse scène avec Yves Montand du film I.. comme Icare d’Henri Verneuil (1979). Dans une perspective plus éthique et politique, une part est faite à la question de la torture et des intimidations politico-militaires, intégrant la notion de « trauma » pour laquelle Kristine Stiles a apporté récemment de précieuses analyses ou celle de « choc » comme a pu la théoriser Naomi Klein. L’ensemble de ces approches dialogue étroitement avec l’analyse de l’émergence du « sujet cybernétique » dans les années 1950/70 et le développement d’une sémiotique des échanges sous l’égide du modèle computationnel. Au sein de ce premier corpus émerge une abondante littérature consacrée à l’usage de ces techniques par des organisations gouvernementales, en Europe, aux Etats-Unis et dans les pays de l’Est. Pour les Etats-Unis, la question est largement discutée autour des pratiques plus ou moins officielles de la CIA et, en particulier, à propos du programme MKULTRA dont les activités secrètes auront manifestement nourri les imaginaires de l’époque. On peut y associer des recherches universitaires sur les liens organiques entre les milieux psychiatriques et les agences gouvernementales, les réseaux intellectuels et les instances militaires, dans le contexte de la guerre froide et ses nombreux relais dans les inconscients collectifs autour de ce que Timothy Melley a défini comme une « culture de la paranoïa ». L’ensemble de ces contacts était largement alimenté par les nombreuses supputations de l’époque sur les méthodes de manipulation mentale dans les pays communistes, la Chine et le bloc soviétique, via les nombreuses études consacrées à l’intérêt du régime stalinien pour la psychologie d’obédience pavlovienne. L’impact de ces recherches sur les avant-gardes artistiques de l’après-guerre reste assez peu exploré, alors que les pratiques qu’elles visent cherchent souvent à défendre une position critique voire subversive face au réel, à l’organisation sociale et politique, aux système d’information et de manipulation collective des mass médias et des services gouvernementaux. Le cinéma expérimental, la performance, l’architecture radicale et les courants de l’anti-design ont en effet assumé une posture souvent très offensive face à ce qu’ils considéraient comme un compromis technocratique du modernisme. Pour ne prendre que le cas du design et des courants radicaux de l’architecture, les Immersionni d’Ugo La Pietra (1968/70) et l’ensemble des « systèmes déséquilibrants » ne sont pas seulement des œuvres praticables pour expériences sensibles intensifiées mais bien aussi des critiques expérimentales et intuitives des dérives du béhaviorisme. On peut penser aussi au Centre de Conspiration Éclectique, présenté par le groupe Archizoom Associati lors de la XIVe Triennale de Milan en 1968, qui s’insurge brutalement contre la culture de la paranoïa diffusée par les pouvoirs publics en pleine mobilisation face à la révolution estudiantine. Le programme de recherches MIND CONTROL tentera d’établir un inventaire élargi de ces démarches, en veillant à les contextualiser au plus près. Car si ces interactions arts/sciences psychiques ont commencé à faire l’objet d’analyses sur la période 1960/70, c’est dans le champ de la littérature, des études filmiques et musicales, plus rarement dans le domaine des arts visuels, de l’architecture et du design - un champ pourtant très critique et fertile à cette époque où émergent le désir de bouleverser les catégories et les disciplines. Les études littéraires et filmiques ont été les premières à s’emparer de ces perspectives à partir de la question du contrôle mental et social. Venue de l’histoire du cinéma, on a assisté récemment à une série d’analyses sur le phénomène de conditionnement psychologique, notamment par l’identification d’un paradigme de l’emprise hypnotique du regard, des analyses menées sur les relations entre techniques de persuasion et montage, propagande soviétique et « psychotechnique », mais pour la plupart sur un corpus d’avant seconde guerre mondiale. Plus récemment, des recherches sont venues fournir de nouvelles perspectives historiques sur l’usage des techniques de contrôle mental au cours de la guerre froide ou la guerre de Corée, avec de nombreux indices sur l’usage du « brainwashing » dans les films de propagande aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Les travaux d’Alison Winter sur le film, l’hypnose et les techniques de contrôle mental complètent ces approches, en alimentant les ressources sur le domaine américain. Mais, dans l’ensemble, le cinéma expérimental a fait très peu l’objet d’un recoupement avec les techniques de conditionnement mental, à l’exception de quelques cas d’études spécifiques rencontrés dans des ouvrages monographiques, comme dans le cas des films opticalistes de Tony Conrad et des réseaux du Dream Syndicate analysés par Brandon Joseph. L’histoire culturelle de la musique s’est, quant à elle, penchée sur la question des messages subliminaux, des techniques acoustiques de déstabilisation et de sujétion psychologique, et de l’usage du son dans les méthodes de torture, notamment autour des expériences de « biomusique » dans ses liens aux sciences neurologiques des années 1960/70. Pour l’histoire de l’architecture et du design, dont les courants radicaux des années 1960/70 ont exploré le modèle des casques, cellules et environnements psychosomatiques, rares sont les études qui considèrent le dialogue avec les milieux psychiatriques et neurologiques du moment. Il y aurait pourtant matière à reconsidérer le Mind Expander d’Haus-Rucker-Co (1968) ou la formule psychotropique plus radicale de l’Architekturpille de Hans Hollein (1967) à la lumière des expériences d’un docteur Ewen Cameron au sein du projet MKULTRA. Cela reste à faire dans une analyse plus précise des archives de l’architecture radicale. L’histoire du design, de l’architecture et des arts visuels (peinture, sculpture, nouveaux médias) reste en retrait en évoquant cette question principalement à partir du prisme de la technologie. Si l’émergence des nouveaux médias comme la vidéo et la télévision a été analysée comme une réponse des artistes face aux techniques antidémocratiques de manipulation et de persuasion de masse et des liens entre création, persuasion et systèmes d’informations, cette perspective est à peine abordée dans les récentes analyses historiques sur le psychédélisme, malgré la présence d’un arrière-plan de conditionnement psychique sous couvert d’états modifiés de conscience et de perception élargie, repéré dans les hypothèses sur « l’utopie digitale » soulevées par les travaux de Fred Turner. Cependant, les recherches les plus récentes laissent entrevoir une percée importante de ces questions, à l’instar des travaux de Pamela Lee et l’annonce de son prochain ouvrage à paraître sous le titre Think Tank Aesthetics: Mid-Century Modernism, the Social Sciences, and the Rise of Visual Culture. Une journée d’études organisée par Stefan Andriopoulos et Andreas Killen, sous les auspices du Consortium for Intellectual and Cultural History, s’est tenue en mars 2010, au Deutsches Haus de Columbia University (New York) et portait justement sur cette paranoïa du contrôle des esprits à l’ère de la guerre froide (Brainwashing and the Inner History of the Cold War). Réunissant des spécialistes de ces questions, ce symposium a permis de recenser de nombreuses passerelles entre structures gouvernementales, laboratoires scientifiques et milieux artistiques. C’est dans la continuité de ces travaux que le programme de recherches MIND CONTROL souhaite apporter une contribution à l’histoire et l’historiographie de l’art expérimental des années 1960/70. Quelque chose se noue en effet entre les avant-gardes, la technocratie et les conflits sociopolitiques et géostratégiques de l’époque (guerre froide, guerre du Vietnam, guerre d’Algérie, etc.), incitant les artistes à plus ou moins de vigilance envers les méthodes intrusives de sujétion, de persuasion et de conditionnement. La période choisie (1960/70) constitue pour cela un moment privilégié dans le développement du design, de l’architecture radicale et des pratiques artistiques situées à l’interface de nouveaux médias (vidéo, film expérimental, installations) où la dimension performative s’oriente non seulement vers la question politique et proprioceptive du corps mais engage aussi une réflexion plus globale sur les systèmes de communications et les modélisations cybernétiques de la cognition, les paramètres de la relation et du lien social, l’autonomie subjective des individus face aux systèmes d’autorité, tout en rejouant différemment la partition entre arts « savants » et culture « pop ». Dans ce cadre, les nombreux liens technocratiques entre les laboratoires, les médecins et les agences gouvernementales restent à analyser, car ils sont au cœur de circuits d’infiltration et de diffusion des méthodes de contrôle mental, dans un contexte politique et social fortement marqué par le développement de la culture de masse, la paranoïa de la guerre froide et la peur des « ennemis intérieurs ». On peut ainsi penser aux recherches secrètes menées par la CIA dans le cadre du projet MKULTRA, dirigé par le docteur Sidney Gottlieb. Mis en place à partir de 1953, en réponse à l’usage supposé de techniques de contrôle mental par l’URSS et la Chine, notamment sur des prisonniers américains lors de la guerre de Corée, ce programme démantelé en 1972, a testé sur de nombreux individus, volontaires ou involontaires, diverses méthodes de manipulation psychique et d’altération de la personnalité, dont certaines à l’aide de psychotropes (le LSD en particulier) ou de thérapies à base d’électrochocs (les expériences menées par le Dr Donald Ewen Cameron, autour du « Psychic Driving »). Au sortir des manifestations contestataires du fameux Summer of Love, ce programme, de moins en moins secret, sera la cible de nombreuses critiques dont les artistes, liés à certaines plateformes contre-culturelles du cinéma expérimental et du psychédélisme, vont s’emparer dans des installations qui mettaient en scène la plongée introspective du LSD sous une forme beaucoup plus psychotique et autoritaire. Il s’agit en effet de démêler ce qui, dans l’intention des artistes, pouvait s’afficher comme autant de modes de résistance à des techniques de contrôle social de l’individu et de la collectivité, face à une organisation technocratique de plus en plus structurée. Certaines œuvres s’inscriront en total contrepoint ou à distance des protocoles scientifiques, d’autres en plus souple résonance, voire en totale instrumentalisation ou réemploi expérimental. Ainsi du film Black Box (1979) de Beth B. et Scott B. Venu de la scène newyorkaise punk, proche du CBGB, un haut-lieu du clubbing alternatif, Beth B. met ici en scène la violence sado-masochiste affligée à un jeune homme interné dans une cellule plongée dans la pénombre que de puissants flashs électriques viennent bousculer comme autant d’électrochocs. Devenue chambre de torture, la « black box » détourne ici les premiers usages de la projection et de la vidéo au sein de l’art expérimental pour en faire explicitement une cellule de conditionnement, selon des protocoles et des technique commentés, au même moment, dans les ouvrages de Margaret Hyde ou Peter Schrag. Les résultats de cette recherche sont consultables sur la plateforme numérique : www.mindcontrol-research.net

Publications

Listes des publications

OUVRAGES MONOGRAPHIQUES ET CATALOGUES

- Hypnose. Art et hypnotisme de Mesmer à nos jours, Paris, Beaux Arts Editions, 2020

Le Rêve de Kupka, Paris, INHA, 2020

Robert Delaunay. L’invention du pop, Paris, Hazan, 2019

Frantisek Kupka, Paris, Hazan, 2018

- Cosa Mentale. Art et télépathie au XXe siècle, Paris, Gallimard, 2015

- Under Influence. Hypnosis as a New Medium , Hatje Cantz, 2012.

- Loris Gréaud. Cellar Door, Zurich, JP Ringier, 2011.

- Pasteur Spirit, Paris, Institut Pasteur, 2010

- Catalogue Aux origines de l’abstraction. 1800-1914, Paris, Réunion des Nationaux, 2003

- Catalogue Robert Delaunay. De l’impressionnisme à l’abstraction (1906-1914), Paris, Centre Georges Pompidou, 1999.

- Fabrice Hybert, Paris, Hazan,1999.

- La aventura simultanea : Sonia y Robert Delaunay en Barcelona, Barcelone, Éditions de l'Université de Barcelone,1995.

En préparation :

- L'abstraction, Paris, Citadelles et Mazenod, 2021

ARTICLES (revues, livres, catalogues)


« Orpheus als Schöpfer. Guillaume Apollinaire und die Wiederverzauberung der Moderne », dans catalogue Stimme des Lichts. Delaunay, Apollinaire und der Orphismus, Ludwigshafen, Wilhelm hack Museum, 2017, p. 23-43.

- « The Spirit of Flowers. Roll, Tony Oursler and the Image in the Act », dans Paranormal. Tony Oursler, Rol, Fondazione Pinacoteca del Lingotto, 2017, p. 8-19. 

- «La crise feutrée des images. Dorothée E. Baumann et l'iconoclash » dans catalogue Dorothée Baumann. Arousal, Dominance, Genève, Centre de la photographie de Genève, 2017, p. 19-22.

- « La disposition du corps. L'hypnose comme média chorégraphique » dans Une Plongée avec Catherine Contour. Créer avec l'outil hypnotique, Paris, Editions Naïca, 2017, p. 67-85.

- « Dreamachine. Opticalisme beat et transgression homo-érotique », dans Philippe Alain Michaud (ed.), Beat Generation. New York, San Francisco Paris, Paris, Editions du Centre Georges Pompidou, 2016, p. 52-61.


- « La stratégie de Marcel Duchamp » postface à l’ouvrage d’Alfred Binet, Les grandes mémoires, Paris, Editions VillarRose, 2015.

- « Opticeries », dans Claudine Cartier, Henry-Claude Cousseau (ed.), L’art et la machine du XVIIIe au XXIe siècle, Lyon, Musée des Confluences, 2015, p. 58-67.

- « Psychography. From Spirits to Thought Photography », dans Tom Eccles, Beatrrix Ruf (ed.), Imponderable. The Archives of Tony Oursler, Luma Foundation, Zurich, 2015, p. 483-494.

- « Sixième sens. Raoul Hausmann, l’optophonie et la culture psychique », dans Timothy Benson, Hanne Bergius, Ina Blom, (ed.) ; Raoul Hausmann et les avant- gardes , Dijon, Les Presses du Réel, 2014, p. 195-217.

- « Voyelles. Sonia Delaunay et le langage universel de l’audition colorée », dans le catalogue Sonia Delaunay, Paris, Editions Paris Musées, 2014, p. 70-77.

- « Je fais la révolution dans les murs. L’abstraction monumentale de Robert Delaunay », dans Angela Lampe (ed.), Robert Delaunay. Rythmes sans fin, Paris, Editions du Centre Georges Pompidou, 2014, p. 106-113.

- « Casa Mentale. Espace psychique et architecture expérimentale», dans catalogue Art et Architecture. Collections du Frac Centre, Orléans, HYX, 2013, p. 81-89.

- « L’art et l’air. Cubisme de conception et vision aérienne » dans le catalogue de l’exposition Vues d’en haut, Metz, Centre Pompidou, 2013, p. 78-82.

- « L’au-delà de l’amour. Charles Henry et le panpsychisme de l’esthétique scientifique », dans Jacqueline Lichtenstein, Carole Maigné, Arnauld Pierre (ed.), Vers la science de l’art. L’esthétique scientifique en France 1857-1937, Paris, PUPS, 2013, p. 163-172.

- « Premonitary Abstraction. Mediumnism, Automatic Drawings and Anticpation in the Works of Hilma af Klint », dans catalogue Hilma af Klint, A Pioneer of Abstraction, Moderna Museet, Stockholm, 2013, p. 160-175.

- « L’art pur. Apollinaire et l’orphisme », Revue des sciences humaines, n°307, septembre 2012, p. 19-34.

- « Psychotropie », dans le catalogue Berdaguer+Pejus, Arles, Analogue, 2012, p. 12-16 et 132-136.

- « Corps fluidiques. Danse, hypnose et médiumnisme au passage du siècle », dans le catalogue Danser sa vie, Paris, Centre Georges Pompidou, Musée national d’art moderne, 2012, p. 98-103.

- « Pierre-Albert Birot, Sic et les catalans. La réception critique du nunisme à Barcelone (1917-1920) », dans Carole Aurouet et Marianne Simon-Oikawa (ed.), Poésie vivante. Hommage offert à Arlette Albert-Birot, Paris, Honoré Champion, 2012, p. 29-41.

- « The Other. Matt Mullican sous hypnose », dans Matt Mullican. 12 by 2, Dijon, Presses du réel, 2011, p. 9-21

- « Irradiations. Le métabolisme des nouveaux rayons», dans le catalogue Edvard Munch. L’œil moderne, Paris, Centre Georges Pompidou, Musée national d’art

moderne, 2011, p. 152-161.

- « La voix de la Lumière. Paul Klee, Robert Delaunay et l’orphisme » dans le catalogue Paul Klee. Polyphonies, Paris, Musée de la musique, 2011, p. 47-54.

- « L’excédent de possibilités », dans le catalogue Fabrice Hyber, Moscou, Fondation Ekaterina, 2010, p. 56-69.

- « Orphismus. Die Stimme des Lichts », dans Suzanne Meyer-Büser (éd.), Marc, Macke und Delaunay. Die Schönheit einer zerbrechenden Welt (1910-1914), Hannover, Sprengel Museum, 2009, p. 88-95.

- « Brainwaves », Du Yodel à la physique quantique, Paris, Palais de Tokyo, 2009, p. 1-7

- « Mentalismo. Las vanguardias y la cultura psiquica », dans Arte Moderno. Ideas y conceptos, Madrid, Instituto de Cultura, 2008, p. 313-335.

- « La Parturicion de los colores. El concierto cosmico de los Ritmos colores », dans Arnauld Pierre (ed.), Cosmos. En busqueda de los origines de Kupka a Kubrick, Tenerife, Tenerife Espacio de las Artes, 2008, p. 328-335.

- « Paris 1910. Una ciutad cubista », dans Pablo Jimenez Burillo, (ed.), Capitales del Arte Moderno, Madrid, Fundacion Mapfre, 2007, p. 81-101.

- « Le spectacle des sens. La synesthésie sur la scène symboliste du Théâtre d’Art », dans Isabelle Moindrot (ed.), Le spectaculaire dans les arts de la scène du Romantisme à la Belle Époque, Paris, CNRS Editions,2006, p. 157-165.

- « Frantisek Kupka. El ojo visionario », dans Maria Dolores Jimenez-Blanco (ed.), La otra historia del arte. Heterodoxos, raros y olvidados, Madrid, Fundacion Mapfre, 2006, p. 101-120.

- « The Magic of Images. Hallucination and Magnetic Reverie in the Work of Henri Rousseau » dans le catalogue de l’exposition Henri Rousseau. Jungle in Paris, Tate Modern, Londres, 2006, p.190-203.

- « Musica coloreada. Luces y sonidos en los inicios de la abstraccion », dans Guillermo Solana (ed.), El arte abstracto. Los dominios de lo invisible, Madrid, Instituto Cultural de la Fundacion Mapfre, 2005, p. 53-78.

- « Optofonias. La transcripcion grafica del sonido en los primeros tiempos de la abstraccion », dans Javier Arnaldo (ed.), El Mundo suena. El modelo musical de la pintura abstracta, Madrid, Fundacion Thyssen-Bornemisza, 2005, p. 103-126.

- « Folklore planétaire. Le sujet cybernétique dans l’art optique des années soixante », catalogue de l’exposition L’œil moteur. Une histoire de l’art cinétique, Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg, 2005, p. 142-150

- « Télévision. Le néo-impressionnisme, la vision électrique et la transmission de l’image à distance », catalogue de l’exposition Néo-impressionnisme, Musée d’Orsay, 2005, p. 94-105

- « Concordances. Synesthésie et conscience cosmique dans la Color Music », dans catalogue de l’exposition du Musée national d’art moderne, Sons et Lumières, Paris, Éditions de Centre Pompidou, 2004, p. 29-38.

- « L’art social. Henri-Martin Barzun et le solidarisme de l’Abbaye de Créteil », Actes du Colloque international "L'Abbaye de Créteil : l'utopie et le monde", Université de Paris XII-Val de Marne, 2005, p.67-72.

- « "J’habite dans le monde de la musique". L’abstraction musicaliste de Serge Charchoune », dans catalogue Serge Charchoune, Fundacion Mapfre, Madrid, 2004, p. 98-131.

- « Home Sweet Home. La maison utérine, antre primitif de la modernité », Exposé, n °4, 2004, p. 90-107.

- « L'Habitable-vêtement. Une architecture de la nécessité », Exposé, n°4, 2004, p. 248-259

- « El Vertigo de la mirada. La pintura abstracta de Robert Delaunay bajo el reino de la imagen », dans catalogue de l'exposition Robert y Sonia Delaunay, Madrid, Fundacion Thyssen-Bornemisza, octobre 2002, p. 33-55.

- « Eugeni d'Ors et l'esthétique méditerranéenne du noucentisme », 48/14, La revue du Musée d'Orsay, n°15, automne 2002, p. 62-73.

- « Polyphonie du chant simultané. L'orphisme d'Henri-Martin Barzun, le phonographe et la plasticité du verbe », Actes du Colloque international Les Polyphonies du texte, Romainville, Éditions Al Dante, 2002, p. 199-208.

- « La parturition des couleurs. Blaise Cendrars et la génétique de la peinture pure », Actes du colloque international Blaise Cendrars et les arts, Valenciennes, Presses Universitaires de Valenciennes, 2002, p. 99-110.

- « La folie silencieuse », L'art dans le paysage du tramway d'Orléans, Paris, Réunion des Musées nationaux, 2002, p. 132-139.

- « Éros magnétique. Le surréalisme sous hypnose », dans catalogue La Révolution surréaliste, Centre Georges Pompidou, Musée national d'art moderne, mars 2002, p. 366-375.

- « Le Portrait de Guillaume Apollinaire de Robert Delaunay. La dissection cubiste et l’esthétique de la fragmentation », Actes du 18ème colloque international Guillaume Apollinaire publiés dans Revue des Lettres Modernes. Série Guillaume Apollinaire, n °21, Paris, 2001, p. 23-47.

- « La galerie Dalmau. L'introduction de l'abstraction en Catalogne et l'avant-garde parisienne durant la Première Guerre mondiale » dans catalogue Paris Barcelone. De Gaudi à Miro, Galeries nationales du Grand Palais, septembre 2001, p. 326-337.

- « The Art of Light. Sons, couleurs et technologies de la lumière dans l'art des Synchromistes », dans catalogue Made in USA. L'art américain. 1908-1947, Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, septembre 2001, p. 69-81.

- «L'esprit de synthèse. L'œuvre de Gleizes à Barcelone (1912-1917)», dans catalogue Albert Gleizes. Le Cubisme en majesté, Musée des Beaux-Arts de Lyon, 2001, p. 160-179.

- « Albert Gleizes et Robert Delaunay (1910-1940) », dans catalogue Albert Gleizes. Le Cubisme en majesté (Musée des Beaux-Arts de Lyon , 2001, p. 180-187.

- « Confusion des sens. Le débat évolutionniste sur la synesthésie dans les débuts de l'abstraction en France », Cahiers du Musée national d'art moderne, n°74, hiver 2000, p. 3-33.

- « Fonction/Programme. L’œuvre ouverte et les réseaux de l’intelligence collective », dans catalogue Collections du FRAC Provence Alpes Côte d'Azur, Marseille, Acte Sud, 2000, p. 379-384.

- « L'hérésiarque du cubisme. Robert Delaunay et le groupe de la Section d'or », dans catalogue La Section d'or, Paris, Éditions du Cercle d'Art, 2000, p. 98-109. - « El arte nuevo nos sonrie. Robert y Sonia Delaunay a Iberia », dans catalogue Robert y Sonia Delaunay, Barcelone, Musée Picasso, 2000, p. 40-70.

- « Voyelles ou les couleurs du verbe. Lettres, couleurs et sons dans les débuts de l'abstraction », Actes du Colloque « Les mots dans la peinture », Université de Paris VIII, 2000, p. 29-35.

- « L'échange du portrait. Philippe Soupault et le peintre Robert Delaunay », Philippe Soupault. L'ombre frissonnante, Actes du Colloque International Philippe Soupault, Paris, Jean-Michel Place, 2000, p. 81-97.

- « Das Schauspiel der Malerei », dans catalogue Robert Delaunay : Sonia Delaunay, Hambourg, Hamburger Kunsthalle, 1999, p. 10-22.

- « La casa portatil o els mobils del deplaçament », Transversal, n°10, Barcelone, 1999, p. 39-42.

- « Une époque de bâtisseurs », préface de René Dauthy, Saint Maur et l'Art Mural (1935-1949), Paris, 1999, p. 15-21.

- « Domus mobilis. La maison portative et le modèle de la construction automobile », Exposé, n°3, décembre1997, p. 184-213.

- « Les couleurs suggestives de l'affiche. L'Équipe de Cardiff de Robert Delaunay et la querelle des panneaux-réclame », Histoire de l'art, n°39, octobre 1997, p. 77-89.

- « Cherchons à voir. Robert Delaunay, l'œil primitif et l'esthétique de la lumière », Cahiers du Musée national d'art moderne, octobre 1997, p. 20-47.

- « La morale des murs. L'affiche, l'Art Public et l'esthétique de la rue », Aux Bons- Enfants Paris, Éditions du Regard, 1997, p. 7-37.

- « La Nature morte au perroquet de Robert Delaunay. L'exotisme des couleurs primitives », dans Tomas Llorens Serra (éd.), Catalogue Masterworks from the Carmen Thyssen-Bornemisza Collection, Lugano, 1997, p. 284-287.

- « La Parisienne de Robert Delaunay. La mode simultaniste ou les couleurs de la modernité », dans catalogue Robert Delaunay, Saint-Tropez, Musée de l'Annonciade, juillet 1997, p. 69-138.

- « Robert Delaunay, Jean Metzinger et le divisionnisme de Signac », dans catalogue Signac et la libération de la couleur de Matisse à Mondrian, Musée de Grenoble, février 1997, p. 184-193 (version allemande publiée en décembre 1996 dans Signac und die Befreiiung der Farbe , Munster, Westfälisches Landesmuseum).

- « La construction du simultané. Robert Delaunay et l'aéronautique », Revue de l'Art, n°113, octobre1996, p. 19-31.

- « Aménager le lieu de la sculpture », David Rabinowitch .Construction pour la Chartreuse du Liget, Tours, Éditions de l'Atelier Calder, septembre1996, pp. 17-36 (suivi d'un entretien avec l'artiste, p. 81-97).

- « Réalité, peinture pure. Robert Delaunay, l'orphisme et la querelle de la poésie pure », Energeia, n°2, Université de Paris IV, décembre 1995, p. 93-109.

- « Les revues d'art catalanes pendant la première guerre mondiale », La Revue des revues, Revue internationale d'histoire et de bibliographie, Paris, décembre 1995, p. 18-42.

-« L'Art Mural, le monumental au service de la collectivité, 1934-1938 », dans catalogue Le Front Populaire et l'Art moderne, hommage à Jean Zay, Orléans, Musée des Beaux-Arts, juin1995, p. 56-65.

- « Figures de déplacement, l'écriture du corps en mouvement », Exposé, n°2, mars 1995, p. 86-97.

- « Inscrire son nom dans la modernité », Exposé, n°1, avril 1994, p. 54-73.