Sorb’Out : une association inclusive

Naissance d’une association solidaire

Sorb’Out naît au début de la précédente année universitaire, à l’initiative de deux étudiants : Ugo et Oliver. Après avoir intégré Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Ugo, étudiant en deuxième année de droit-science politique, rencontre Oliver, également étudiant en droit, avec qui il décide de fonder cette association. Ensemble, ils dressent le constat d’un véritable besoin de représentation de la communauté LGBTQI+ au sein de l’établissement. “L’université étant un lieu d’épanouissement comme j’aime le voir, c’était le moment pour commencer à rencontrer des gens qui sont comme moi”, explique Ugo.

Après un processus de création de quelques mois, c'est finalement en janvier que les premiers membres intègrent l’association. Avec au départ huit membres, ils sont aujourd’hui quinze  à faire partie de l’association. Ouverte à tous les étudiants, cette association a pour vocation de faire vivre la communauté LGBTQI+ à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Celles ou ceux souhaitant devenir membres peuvent contacter l’association. Une contribution minimum de 5 euros leur sera demandée – ce paiement peut être étalé sur l’année pour les étudiants en situation de précarité.

Aujourd’hui présidée par Ugo, l’association, organisée en pôles, poursuit trois objectifs. Dans un premier temps, l'association œuvre à créer un sens de communauté entre les étudiants LGBTQI+ par l’organisation de soirées et d’évènements. Les membres de l’association organiseront chaque semaine les “mercredis Sorb’Out” pour que les membres de la communauté se réunissent et créent du lien. Ensuite, l’association s’engage en faveur de  l’égalité et de l’équité en tentant de mettre en place de nouveaux outils et dispositifs à l’université. Enfin, elle cherche à ouvrir la discussion par l’organisation de conférences afin de sensibiliser la communauté universitaire sur ces sujets qui, d’après Ugo sont “encore peu connus, mal compris et rarement enseignés”.

Un lien direct avec l’université

Pour mener à bien ces objectifs, il est essentiel que les membres de l’association travaillent en lien avec l’université. “Pour l’égalité des chances, il faut aussi une égalité des droits. Dans l’absolu, c’est acquis mais dans la pratique il y a encore du travail. C’est la raison pour laquelle on travaille en lien étroit avec l’administration de l’université afin de faciliter les démarches administratives et de mettre en place un ensemble de mesures pour que l’université reste un environnement safe”, explique le président de l’association. À titre d’exemple, il y a quelques mois, les membres de Sorb’Out ont envoyé une lettre ouverte à l’administration de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Cette dernière exprimait leur demande de faire évoluer la procédure de changement de nom par la suppression de la civilité sur tous les documents non-officiels de l’université. “C’est un changement qui n’est pas anodin pour les personnes transgenres”, explique Ugo.

Actuellement en cours, cette démarche ne constitue pas le seul projet sur lequel les membres de Sorb’Out travaillent. Ces derniers souhaitent également proposer une charte d’engagement à l’université en lien avec le collectif des associations étudiantes LGBTQI+ d’Île-de-France (Caelif) ainsi qu’avec le ministère de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances qui suit de près ce dossier. Ce projet implique un audit pour faire le point sur la situation des étudiantes et étudiants LGBTQI+ au sein de l’université ainsi qu’un bilan de la situation une fois la charte signée. Pour Ugo : “Arriver à mettre ce projet en place serait une réelle avancée.”

Ce lien avec l’administration est essentiel pour faciliter les démarches de l’association en faveur de la communauté LGBTQI+ à l’université. Les membres de Sorb’Out peuvent d’ailleurs compter sur Esteban Bougeard, vice-président étudiant, qui les accompagne dans leurs échanges avec les instances de l’établissement. “Le grand principe de l’université c’est le savoir pour tous, l’excellence pour chacun et justement pour cela, il faut que chacune et chacun puisse travailler dans les meilleures conditions”, conclut Ugo.

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