Évènement

Paris 1 Panthéon-Sorbonne s’invite à la COP27

Au mois de novembre et pour la première fois, la direction du Développement durable de l’université était présente à la COP 27 à Charm-el-Cheikh. Parallèlement, une délégation d’enseignants-chercheurs s’est rendue à l'université du Caire en Égypte pour participer à une suite de conférences académiques sur le thème "Environnement & développement durable et aussi "Femmes & crises" organisés en écho à la COP 27 ayant lieu au même moment à moins de 500 km de là. L'objectif était de porter la voix et les engagements de l’établissement en matière de développement durable. 

Ariane Dupont-Kieffer, vice-présidente déléguée chargée de la Responsabilité sociétale, revient sur cet évènement et sur la politique de l’université en termes de développement durable.

Cette année, Paris 1 Panthéon-Sorbonne participe à la COP 27. Est-ce une nouveauté ?

Dans les débats sur le changement climatique, les experts du climat ont longtemps eu la priorité pour analyser le problème. Ces experts en sciences dites "dures" ont avancé sur la mesure du problème, ses conséquences et ses implications. Ce faisant, le rôle des sciences "non dures" comme le droit, l'économie, l'histoire, la sociologie sont apparues comme ayant aussi leur mot à dire sur le changement climatique. Néanmoins, la place des sciences humaines et sociales est encore minoritaire dans les débats. La participation de l’université constitue donc une étape importante à prendre en compte pour les prochaines années et les COP à venir. Les solutions à apporter au changement climatique ne peuvent être qu'une combinaison d'outils techniques, juridiques, économiques et pour comprendre la pertinence et l'acceptabilité, les gouvernements et les populations ont besoin de la sociologie, de la science politique et de l'anthropologie.

C’est grâce à sa relation privilégiée avec l’université du Caire que l’université a eu l’opportunité d’assister à cet évènement mais aussi de participer, en parallèle de la COP 27, dans les locaux de l’université du Caire, à un séminaire sur l’environnement et le développement durable ainsi qu’un colloque sur le thème “Femmes et crise”. Ces deux évènements étaient portés par l’École d’économie de la Sorbonne, la filière francophone d’économie et de science politique (FESP) et l’Institut de droit des affaires internationales (IDAI) de l’université du Caire.

Quel était son rôle et ses objectifs ?

Nous avions pour ambition de démontrer que les solutions ne sont pas uniquement à chercher du côté des technologie et sciences dures mais aussi par un changement des comportements, des normes sociales, des normes juridiques ou encore la sensibilisation… Même pour les solutions technologiques, une politique d'accompagnement au changement pour accroître l’acceptabilité des innovations technologiques est nécessaire.

Quelle est la politique menée en faveur du développement durable au sein de l’université ? Quelles actions sont mises en place ?

Le développement durable figure parmi les priorités de cette mandature. C’est tout l’objet de ma nomination en qualité de vice-présidente déléguée à la responsabilité sociétale et de l’élargissement de la direction du Développement durable (DDD) avec l’arrivée d’une cheffe de projet dédiée et la mise en place de deux contrats étudiants. L’ensemble des actions menées s’inscrivent dans le futur Plan vert qui  s’articule autour des cinq axes suivants  : gouvernance et stratégie ; enseignement et formation ; recherche, innovations et partenariats ; gestion environnementale ;  politique sociétale.

En plus de notre participation à la COP 27 qui est l’aboutissement de plusieurs mois de travail, de nombreuses actions significatives ont déjà été lancées, entres autres :

  • en septembre 2022, la DDD a pris la responsabilité de la partie qualitative du questionnaire THE Impact Ranking permettant ainsi de mieux valoriser le niveau d’implication de l’université sur la base des  17 objectifs de développement durable ;
  • la création d’une rubrique « Citoyenneté et développement durable » pour mieux flécher les projets relatifs à cette thématiques dans le cadre des financements CVEC ;
  • La végétalisation du hall Cujas.

Quels seront les temps forts des prochains mois ?

Les Assises du développement durable les 12 et 13 décembre sont le prochain grand rendez-vous à ne pas manquer. À l’issue de ces deux journées d'échanges, une feuille de route sera dessinée pour construire ensemble les actions de demain.

D’autres projets verront le jour et occupent la direction du développement durable (DDD) à l’image de la végétalisation du hall Cujas, d’initiatives de recyclages, d’une action autour du papier avec la direction de la Logistique, ou encore la labellisation en 2024. « Cogit’ la planète », un projet d’intégration d’un module de sensibilisation et de formation aux enjeux du développement durable dans les maquettes de licences est également en place et devrait se développer davantage. Du côté de la FCPS, une formation aux métiers du développement durable et de la responsabilité sociétale à destination des personnes en reprise d’études ou des personnes souhaitant se spécialiser dans ce domaine est en préparation.

Des actions communes avec nos partenaires se construisent aussi. C’est notamment le cas d’un projet de partenariat avec l’université Sorbonne Nouvelle et la Cité du Développement durable qui est en cours de réflexion. À l’échelle européenne, le développement durable est une priorité avec les établissements membres d’Una Europa dans le cadre du pôle “sustainability” et de la task force dédiée qui favorise la coopération autour des aspects institutionnels et liés à la gouvernance du développement durable et de la protection du climat à laquelle l’université participe depuis février 2022.

Quel est l’état des lieux de la formation et de la recherche en termes de développement durable au sein de l’université ?

Le développement durable s’inscrit désormais au cœur de plusieurs formations proposées par l’université. C’est notamment le cas pour les six masters suivants ci-dessous :

  • Le master parcours développement durable, management environnemental et géomatique (DDMEG) co-porté par l’UFR de géographie, l’École de droit de la Sorbonne et l’Ecole d’économie de la Sorbonne
  • Le master parcours innovation management des technologies et développement durable (IMT&DD) porté par l’École de management de la Sorbonne
  • Le master transport internationaux porté par l’École d’économie de la Sorbonne
  • Le master économie du développement durable porté par l’École d’économie de la Sorbonne et FESP (université du Caire)
  • Le master droit de l’environnement porté par l’École de droit de la Sorbonne
  • Le master développement porté par l'Institut d'études du développement de la Sorbonne

Pour les étudiants en licence, nous avons mis en place un bonus « Cogit’la planète ». Les chercheurs de l’université et d’Una Europa présentent ainsi leurs travaux sur le développement durable et la responsabilité sociétale aux étudiants lors de séminaires mensuels. L’évaluation passe par la production d’un poster sur un thème choisi parmi la liste des sujets évoqués. Il s’agit également de mettre en avant le patrimoine intellectuel de l’université sur les thèmes relatifs au développement durable, à la responsabilité sociétale, à la qualité de vie, à la société inclusive ou encore au rapport entre l’homme et la nature. Les posters peuvent faire l’objet d’une exposition en fin d’année. En outre, un séminaire sur la fresque du numérique (inspiré de la fresque du climat) sera proposé à compter de la mi-décembre.