Évènement

Festival du film court 2021 : coup de projecteur sur les lauréats

Retransmise en direct sur la chaîne YouTube de l’université, la soirée de remise des prix du Festival du film court a eu lieu le 27 mai dernier à 18 h 30. À cette occasion, 4 étudiants ont reçu un prix pour la production de leur œuvre cinématographique.

Le septième art à l’honneur

Organisé depuis plusieurs années à l’université, le Festival du film court permet aux étudiants de présenter leurs courts-métrages au grand-public et devant un jury. Chaque année, une sélection variée, avec aussi bien des films de fiction, d’animation, des documentaires, ou encore des films expérimentaux sont proposés par les étudiants participants. Sur 99 films déposés cette année, 15 ont finalement été sélectionnés dans l’espoir de faire partie des lauréats.

Afin de désigner les gagnants, un jury composé d’universitaires et de professionnels était présent. Présidé par Grégoire Colin, acteur français connu notamment pour son rôle dans l'Année de l'éveil de Gérard Corbiau qui le révèle au grand public, le jury est également composé de Brice Legrand, réalisateur et producteur en lien avec les films du losange, Marie-Pauline Mollaret, critique de films spécialisée dans le court-métrage et le cinéma d’animation, Mouhamed Bassirou Deme, développeur web à la direction du Système d'information et des Usages numériques (DSIUN) de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et d’Ariane Gardel, auteure, comédienne et maîtresse de conférences à l’École d’histoire de la Sorbonne.

Tous se sont entendus pour décerner trois prix. Avec près de 200 votes recueillis, le quatrième et dernier prix a été remis par le public qui a eu l'occasion de faire entendre sa voix. C’est enfin, plusieurs mois après avoir déposé leurs réalisations cinématographiques sur la plateforme du Festival du film court que les grands vainqueurs ont été annoncés :

  • le Grand prix du jury – Sidonie-Alizée Lorelle pour le film « Ma grand-mère » ;
  • le prix mention spéciale, pour son audace – Nathan Ghali pour le film « Peut-on se comprendre en parlant ? » ;
  • le prix coup de cœur du jury – Tiana Kader pour le film « Du plaisir de se tourner les pouces » ;
  • le prix du public – Ambre Fraisse pour le film « Another Spring ».

Retransmise en direct sur la chaîne YouTube de l'université et visionnée à ce jour par plus de 300 personnes, cette soirée de remise des prix clôture l’édition 2021 du Festival du film court qui reviendra l’année prochaine pour une nouvelle édition.

Gros plan sur le Grand prix du jury : Sidonie-Alizée Lorelle

Grande lauréate de cette édition pour son court-métrage documentaire intitulé "Ma grand-mère”, Sidonie est âgée de 21 ans et vient de terminer sa dernière année de licence en cinéma à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

L’idée de ce court-métrage a pris racine dans l’esprit de Sidonie durant l’été 2019, peu après le décès de sa grand-mère, lorsqu’elle accompagne sa mère vider la maison de ses grands-parents. J’ai dû passer 5 jours à fouiller dans 20 ans de vie et c’était très intense. J’ai tout de suite eu ce besoin compulsif de capter l’endroit et de le garder et donc ça passait par l’envie de prendre des photos, d’absolument tout, même des toiles d’araignée, explique-t-elle. C’est un an plus tard, lors du premier confinement, que Sidonie a retrouvé ces photos et a décidé d’en faire un film. En 5 jours, elle a alors réalisé son montage et finalisé l'œuvre qui grandissait dans son esprit depuis plusieurs mois.

Uniquement réalisé à partir de ces photographies et d’une vidéo, pour ce court-métrage, elle s’est inspirée du travail d’Agnès Varda ou encore de Chris Marker qu’elle affectionne particulièrement. Derrière ces choix cinématographiques, se cache un réel parti pris qu’elle explique Les photos c’est statique, ça ne bouge pas, ça arrête le temps et c’est un peu ce qu’il se passe dans cette maison. Le message que Sidonie a souhaité faire passer à travers ce court-métrage, c’est un message d’espoir découlant de son histoire personnelle, mais finalement universel : ’il faut savoir laisser tomber les choses et le passé pour avancer et se former soi-même.

Motivée par ses professeurs, Sidonie a décidé de déposer son œuvre au Festival du film court et de tenter sa chance. À l’annonce des résultats, elle explique avoir été surprise estimant que son court-métrage n'était pas facile d’accès du fait de son format atypique : sans acteur, sans voix-off, uniquement composé de photographies, de textes et de musique. C’est important de promouvoir et de motiver les étudiants à faire des films et ce genre de festival donne de l’assurance et nous permet de savoir que l’on a des choses à dire d'intéressant. Pour ma part, je suis fière d’avoir gagné parce que c’est aussi une preuve qu’on peut faire un film seul et un film qui se tient conclut-elle.

Découvrez le court-métrage “Ma grand-mère”
 
Découvrez les courts-métrages des lauréats

Revivez la soirée de remise des prix du Festival du film court