La communauté étudiante de l'université agit pour les sans-abris
Les membres de l’association Une couverture pour l’hiver vont à la rencontre des sans-abris lors de maraudes organisées plusieurs fois par semaine dans les rues de Paris afin de leur mettre à disposition vêtements, produits d’hygiène ou alimentaires.
L’humanitaire à la portée de toutes et tous
Créée en 2015 et ouverte à tous ceux souhaitant l’intégrer, Une couverture pour l’hiver (UCPH) compte aujourd’hui 310 membres dont près de la moitié sont étudiants à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. En six ans, trois autres antennes en plus de celle de l’université ont vu le jour : Nanterre, Science po Paris et récemment, Sorbonne Université.
Jules, membre depuis janvier 2019 et maintenant vice-président de l’association explique : Cette association permet aux étudiants de pouvoir agir sans se sentir démunis lorsqu’ils n’ont qu’une envie : changer les choses
. Il est primordial pour lui de donner les clés aux nouveaux membres et de bien suivre leur intégration au sein de l’association.
L’objectif est de permettre à chacun de prendre part aux activités de l’association. Membre d’Une couverture pour l’hiver depuis septembre 2019 et cheffe du pôle de l'antenne Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Léonie explique En terminale je cherchais déjà à m’engager dans une association. À mon arrivée à Paris 1, j’ai décidé d’intégrer UCPH pour son engagement et son processus d’intégration relativement simple.
La solidarité court les rues
Pour Jules, les sans-abris constituent un public qui n’est pas suffisamment aidé par l'État
. Ils sont 300 000 en France à vivre sans aucune intimité et dans des conditions insalubres. Les bénévoles de l’association UCPH ont pour principale mission d’aller à la rencontre de ces personnes et de leur fournir tout ce qui pourrait les aider et leur permettre d’affronter moins difficilement les journées et les nuits passées dehors.
Chaque semaine, trois maraudes sont organisées dont une qualifiée “d’accompagnement” qui consiste en un suivi de certains sans-abris afin de les aider à éventuellement s’en sortir. Près de 40 membres se déplacent à chaque maraude pour venir en aide aux 3 600 sans-abris occupant les rues de Paris.
C’est à la station de métro Stalingrad que se sont retrouvés ces bénévoles le vendredi 22 janvier pour une maraude dans les alentours. Ils arrivent petit à petit pour ensuite se diviser en plusieurs groupes d’environ cinq personnes qui partent ensuite dans des directions différentes. Parmi eux, Marilou, Céline, Iris et Léo qui distribuent aux sans-abris qu’ils rencontrent des vêtements, des boissons chaudes ou encore des produits d’hygiène. Ces denrées et produits proviennent de dons en nature ou en argent obtenu grâce à des subventions attribuées par des organismes privés ou publics, par des campagnes de financement participatif, par l’organisation d'événements pour obtenir des fonds (courses, petit-déjeuner, concerts…) ou encore par des collectes.
Les trois pôles qui constituent UCPH :
- le pôle accompagnement par lequel les membres essayent de croiser, suivre et créer un lien avec les sans-abris lors de maraudes d’accompagnement ;
- le pôle sensibilisation qui vise à informer et déconstruire les clichés par l’intermédiaire de campagnes de communication ou de conférences dans des écoles ou des entreprises ;
- le pôle communication qui assure une visibilité à l’association.
Les membres d’UCPH sont extrêmement impliqués dans leurs actions, si bien qu’avec un total de 100 maraudes et près de 3 000 rencontres en 2020, ils ont fait bien mieux qu’en 2019 et cela malgré la pandémie. Il est d’autant plus important d’aider les sans-abris chez qui la faim est de plus en plus importante
explique Jules.
Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel que des initiatives telle que celle-ci existent pour venir en aide auprès de personnes ou groupes de personnes dans le besoin. Cette belle initiative menée depuis 2015 a valu à UCPH plusieurs prix et notamment le prix coup de cœur de la Fondation Feuilhade, obtenu en 2020.
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