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International

Mortaza Behboudi est libre

Après dix mois de détention en Afghanistan, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne se réjouit de l’annonce de la libération de son ancien étudiant et journaliste Mortaza Behboudi, mercredi 18 octobre.  

Captif depuis le 7 janvier 2023 dans son pays natal, en Afghanistan, Mortaza Behboudi devrait enfin rentrer en France, son pays d’accueil depuis 2015, d’ici la fin de semaine. Ancien étudiant de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Mortaza Behboudi est depuis quelques années journaliste spécialisé sur la question des réfugiés en Grèce et en France.  

Emmanuel Charrier, responsable des diplômes Passerelle étudiants en exil Panthéon-Sorbonne (PEPS) et Sorbonne Alliance (SA) à l’université et fervent défenseur de la cause de Mortaza Behboudi depuis son arrestation, reconnaît « une immense émotion, un véritable soulagement et une petite lueur d'espoir bienvenue surtout dans cette période actuelle que nous traversons ». 

« Cette libération est le fruit du travail sans relâche de Reporters sans frontières et de leur collaboration avec les autorités françaises mais aussi des différents comités de soutien partout en France, aux élues et élus de Paris, au comité de soutien de tous ses proches dont des journalistes afghans réfugiés en France et tant d'autres. Et il y a bien sûr Aleksandra Mostovoja, sa compagne, une jeune femme de 25 ans, qui a mis sa vie en suspens depuis dix mois pour se battre et obtenir la libération de son mari. Son courage et sa combattivité inépuisable pour faire libérer son mari forcent le respect. », déclare-t-il. 

La mobilisation sans faille de la communauté universitaire 

Dès l’annonce de son arrestation, l’université s’est mobilisée en condamnant la détention de Mortaza Behboudi et en demandant sa libération immédiate. Au cours des derniers mois, de nombreux évènements se sont tenus pour dénoncer la situation. Plusieurs soirées de soutien ont ainsi été organisées, à commencer par la projection de ses documentaires au centre René-Cassin en février dernier. 

La libération de Mortaza Behboudi est donc un immense soulagement pour la communauté de Paris 1 Panthéon-Sorbonne qui n’aura eu de cesse de condamner ces injustices. « Il était non seulement important mais primordial que l’université se mobilise pour cette cause. L'université est le lieu par excellence du débat, de l'échange, de la construction de l'esprit critique. Mortaza Behboudi est un ancien étudiant de notre université et il est devenu un journaliste reconnu par ses pairs. Notre université se devait de le soutenir dans cette terrible épreuve et de demander sa libération. », affirme Emmanuel Charrier.