Étudiant

Une leçon de cinéma

Professeur de cinéma et responsable du master professionnel Scénario, réalisation et production de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Frédéric Sojcher est également cinéaste. Son cinquième film, Le cours de la vie, est sorti le 10 mai 2023. À cette occasion, les étudiants de l’université ont pu assister à une projection spéciale au cinéma Reflet Médicis, suivie d’une masterclass du réalisateur. 

Une question de transmission  

Des étudiants en cinéma assistent à une masterclass donnée par la scénariste Noémie Capdenac. Nous ne sommes pas au Reflet Médicis, mais bel et bien dans le long-métrage intitulé Le cours de la vie. Dans celui-ci, la scénariste incarnée par Agnès Jaoui livre les secrets et la genèse d’un scénario aux élèves de Vincent Lartigue, interprété par Jonathan Zaccaï. Ils jouent aux côtés de Géraldine Nakache ainsi que de jeunes acteurs dans le rôle des étudiants.            

Comme dans son film, Frédéric Sojcher accorde une place essentielle à la transmission. C’est pourquoi il a tenu à échanger directement avec les étudiants de l’université en leur proposant une masterclass après la projection du film. Il est notamment revenu sur ce cinquième long-métrage et sur les choix qu’il a pu faire notamment le lieu du tournage. « Il fallait une coupure d’espace-temps. De plus, Toulouse est une ville où il y a une école de cinéma », explique-t-il. C’est ainsi que l’École nationale supérieure de l’audiovisuel (ENSAV) a été choisi comme décor.    

Le métier de scénariste  

L’objectif n’était pas seulement de parler du film et des choix de l’enseignant, mais aussi et surtout de livrer les secrets d’écriture d’un scénario, sujet central du long-métrage. Frédéric Sojcher rappelle tout d’abord l’origine du projet, quand il a retrouvé un camarade de promotion à l’enterrement de son ancien enseignant, Jean-Paul Török. Ce camarade « a écrit un texte sur le scénario. J’ai eu un coup de cœur pour cet écrit qui met en avant une approche du scénario sur les liens entre la vie et le cinéma », se souvient-il. Une partie de ce livre correspond ainsi à la démonstration menée par le personnage d’Agnès Jaoui. « Je suis contente de voir un film qui traite du métier de scénariste », réagit une étudiante lors des premiers échanges avec l’enseignant.               

La question du rapport scénariste et réalisateur fut également abordée. « Le droit d’auteur est une spécificité française. Cette loi, datant de 1957, est toujours en application et définit qui sont les auteurs du film, à savoir le scénariste, le réalisateur et le compositeur de musique », détaille-t-il. « Un paradoxe du cinéma, c’est la création qui vient de d’autres postes. Pour la fiction par exemple, il y a une part de création qui vient des acteurs. Cependant, ils ne sont pas reconnus comme des auteurs du film. Le montage peut également changer la narration. »  

L’enseignant a tenu à préciser que « ce film n’est pas réservé à un public d’initiés, au contraire », mais bel et bien à celles et ceux qui aiment avant tout le cinéma.  

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