Un voyage inoubliable
L’université a mis en place deux programmes pour accueillir des étudiants réfugiés et leur permettre de poursuivre leurs études. À l’initiative du responsable des diplômes d’université (DU) Passerelle, Emmanuel Charrier, des enseignants et d'un syndicat étudiant, ils sont partis le temps de quelques jours découvrir les côtes bretonnes et normandes.
Un voyage gravé dans les mémoires
Pour la première étape de ce voyage, les étudiants des DU Passerelle se sont rendus à Dinard, en Bretagne. « Nous avons visité la ville et nous nous sommes baignés », témoigne Emmanuel Charrier. Pour certains, se rendre sur la côte était une première. « Des étudiants afghans n’avaient jamais vu la mer, c’était extraordinaire et très émouvant. Le soir, nous avons organisé une fête sur la plage aux rythmes de chansons syriennes, afghanes, ukrainiennes, arméniennes, libanaises et éthiopiennes. »
Puis, direction le Mont-Saint-Michel, en Normandie. Les étudiants ont visité l’abbaye et traversé la baie qui encercle le monument. L’objectif de ce voyage était de « faire connaître une région française aux étudiants en exil. Ils avaient étudié l’histoire du Mont-Saint-Michel en cours de culture générale. »
Les étudiants ont fait un dernier arrêt à Giverny, pour visiter la fondation Monet, avant de rentrer. Rires, joie, échanges et découvertes étaient donc au programme de ce séjour, notamment rendu possible grâce au soutien de la Contribution vie étudiante et de campus (CVEC).
En quoi consistent les DU Passerelle ?
Le DU Sorbonne Alliance (DU SA) et le DU Passerelle Étudiants en Exil Panthéon-Sorbonne (DU PEPS) sont les deux programmes de l’université à destination des personnes réfugiées. Ils proposent une formation de 430 heures de français avec notamment des cours de méthodologie, de culture générale mais aussi des tutorats et aides aux devoirs assurés par six étudiants en première année de master. « L’objectif est de permettre à ces étudiants en exil d’acquérir une maîtrise de la langue française suffisante pour pouvoir entrer en licence à l’université », explique Emmanuel Charrier.
Les étudiants réfugiés, demandeurs d’asile, sous protection subsidiaire ou temporaire peuvent intégrer ces DU. « Nos étudiants retrouvent, grâce à notre université et nos deux programmes, beaucoup d’énergie, de joie de vivre et de volonté d’apprendre pour pouvoir, ensuite, continuer leurs études supérieures. » C’est donc un voyage plein de promesses, mais surtout une année universitaire qui s’achèvent par une belle aventure.