Le développement durable par les pratiques : des organisations aux acteurs

Édité par Roser Cussó

Victor Anduze Rivero, Ibrahima Barry, Michael Chaves, Roser Cussó, Rosa Florensa, Jhon Jairo Ocampo Cantillo, Audrey Robin, Hélène Roux, Alexandre Sossou, Ababacar Sy, Jean Baptiste Tessa, Roberta Valenti


Avec l’appui scientifique d’Hélène Roux et de Franck Viroleau

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Ce volume est divisé en neuf chapitres présentant autant d’analyses de cas, centrées sur les politiques de développement durable : qu’est-ce que l’expression “développement durable” recouvre ? A quoi a-t-elle fait suite historiquement ? Quels projets la représentent et avec quels enjeux financiers ? Qui en sont les acteurs ? Quelles sont leurs parcours et pratiques ? Quelles résistances provoque le développement durable, et pourquoi ? Les travaux compilés sont également des exemples de ce que des sciences sociales plurielles peuvent apporter à l’analyse des évolutions institutionnelles et des pratiques récentes dans le domaine du développement (durable). C’est pourquoi nous avons fait le choix d’une approche fondée sur le parti pris suivant : si les institutions constituent des terrains relativement peu ouverts au regard extérieur, les enquêtes restent une opportunité de produire des résultats critiques, constructifs, accessibles à tous les acteurs et fondamentaux pour le débat scientifique et démocratique. Les auteurs de ces analyses sont des chercheurs, doctorants et étudiants de master 2 dont la plupart appartiennent à l’UMR D&S et/ou à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

 

Géographies du peuplement de Ouagadougou

par Daniel Delaunay

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Cet atlas vise à donner un large panorama du peuplement intra-urbain de Ouagadougou. Les données sont issues d’une enquête démo-économique (en 2009) qui décrit les relations entre les mobilités et le territoire, englobant plusieurs aspects de la transition démographique. Celle-ci impulse l’extension territoriale, modifie la composition de la famille, favorise l’éducation d’enfants moins nombreux du fait de la baisse de la fécondité, accélère le passage du travail domestique vers les formes marchandes de l’activité, offre une opportunité au développement (le dividende démographique). Toutes ces évolutions s’inscrivent dans l’espace, elles le différencient, font territoire. 

Organisées selon onze chapitre thématiques, les cartes décrivent la configuration spatiale de ce qui caractérise le logement, les individus et le groupe domestique. Plusieurs formes de mobilités sont cartographiées pour préciser leur contribution aux recompositions territoriales, à différentes échelles de temps (migrations, circulation, navettes quotidiennes, pratiques urbaines). La géographie de l’éducation des adultes et de la fréquentation scolaire annonce celle des catégories socioprofessionnelles. L’étendue du réseau social est déclinée selon les quartiers pour dresser une géographie de la socialisation et des solidarités. Les inégalités territoriales montrent que la localisation importe, pour pratiquement tous les aspect de la vie des citadins.

 

Le dividende démographique en Afrique subsaharienne

Textes réunis par Daniel Delaunay et Jean-Pierre Guengant

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Cette monographie rassemble quelques-unes des contributions au colloque « Dividende démographique et évolution de la fécondité en Afrique sub-saharienne », organisé à Paris les 11-12 mai 2017 par Clémentine Rossier, Véronique Hertrich et Géraldine Duthé pour l’Ined, Jean-Pierre Guengant pour l’IRD, Henri Leridon pour l’Académie des sciences. La première journée (à l’AFD) portait sur les mesures et les singularités du dividende démographique en Afrique subsaharienne, ainsi que les conditions, notamment économiques, requises pour sa réalisation dans ce contexte particulier. La seconde journée (à l’INED) a rassemblé les débats sur la fécondité des couples, les possibles explications à la lenteur de la transition, le niveau élevé de la descendance souhaitée dans cette partie du continent. Les sept textes ici réunis traitent de ces deux ensembles d’interrogations, en avançant des propositions méthodologiques ou de nouvelles hypothèses, adossées à des comparaisons continentales et des études de cas.

Le dividende démographique en Afrique subsaharienne est l’objet d’une attention renouvelée, d’abord pour les attentes qu’il suscite. Mettre en avant une solution démographique au développement est une manière de conjurer les retards de l’émergence économique attendue, ainsi que les craintes exprimées face à un doublement de la population subsaharienne d’ici 2050, une multiplication par quatre d’ici la fin du siècle. La contribution économique des jeunes épargnés par les mortalités précoces serait à la fois une alternative à l’exode (notamment vers l’Europe) et une contribution structurelle à la croissance économique. Mais cet engouement continental est tempéré par les incertitudes, voire les ambiguïtés, attachées à l’évolution des relations démo-économiques lors d’une transition démographique tardive et lente. Car il faut bien reconnaître que le dividende a été découvert et étudié après le constat de son accomplissement en Asie et en Amérique latine. Ce que l’on sait porte pour l’essentiel sur ce processus historique en voie d’achèvement dans un environnement particulier. Dans les économies africaines où la transition de la fécondité est en cours de réalisation, voire ne fait que débuter, son analyse est largement prospective. Les textes présentés s’inscrivent dans cette réflexion critique – la réalisation du dividende n’est pas automatique – et constructive – quels outils, quelles recommandations – que l’on peut rassembler en trois ensembles. Un premier aborde directement ou en arrière-plan les manquements méthodologiques et théoriques de l’analyse du dividende, sa mesure, la modélisation de son impact et de son calendrier, l’analyse de ses interactions avec les autres composantes de la transition. Un second ensemble de contributions aborde la condition préalable à l’émergence d’une population active plus importante, à savoir la baisse de la fécondité dont on constate non seulement les retards mais aussi la pause dans certains pays. Enfin, la réalisation économique du dividende est questionnée. Il pourrait ne rester qu’une opportunité structurelle de la structure par âge si elle ne se traduit pas en gains de productivité des actifs, au-delà de leur nombre relatif. Ce qui replace le débat vers le corpus des études du développement pour aborder les déterminants démographiques de l’épargne et de l’investissement (allongement de l’activité et du cycle de vie), du marché du travail formel, de la productivité des actifs.

Comment bénéficier du dividende démographique ? – Replacer la population au centre des trajectoires de développement de la Côte d’Ivoire

par Jean-Pierre Guengant

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Cet article souligne l’importance de la prise en compte des questions de population dans les stratégies de développement du pays, afin qu’il puisse bénéficier d’un dividende démographique et devenir un pays émergent. Selon l’expérience des pays émergents, il n’y a pas de développement sans diminution des taux de dépendance – ou ratio des inactifs par rapport aux actifs. Une telle réduction est le résultat d’une accélération de la transition de la fécondité de niveaux élevés à des niveaux moindres, ce qui est la première condition à remplir pour bénéficier d’un dividende démographique, les autres conditions étant l’amélioration parallèle de la qualité du capital humain et la création d’un nombre suffisant d’emplois, en particulier pour les nombreux jeunes entrant sur le marché du travail. La fécondité restant autour de 5 enfants par femme et les niveaux de santé et d’éducation étant encore loin d’être satisfaisants, la Côte d’Ivoire ne remplit pas encore les conditions lui permettant de bénéficier d’un dividende démographique dans un avenir proche , malgré les taux de croissance économique élevée qu’elle a connu depuis 2011. En particulier, l’accélération de la transition de la fécondité vers 2 à 3 enfants par femme, comme dans les pays émergents aujourd’hui, est loin d’être acquise, car le nombre idéal d’enfants indiqué par les femmes ivoiriennes reste élevé, et leur utilisation de la contraception faible. pourtant, le ralentissement de l’augmentation continue du nombre de naissances et d’enfants à soigner et éduquer est essentiel pour permettre à la Côte d’ivoire de dégager les ressources additionnelles dont elle a besoin pour améliorer la formation des jeunes et créer davantage d’emplois.

La gestion institutionnelle des inondations du 1er septembre 2009 au Burkina Faso

par Abdoulaye Ouedraogo et Félix Alexandre Sanfo

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Cet article est le résultat d’une étude du dispositif institutionnel de gestion des catastrophes au Burkina Faso. Il examine le fonctionnement de ce dispositif qui comprend des institutions permanentes et des institutions à caractère provisoire, mises en place de manière ad hoc par les autorités après la survenue des inondations du 1er septembre 2009 à Ouagadougou. La recherche a été menée à partir d’une enquête qualitative de terrain auprès de personnes ressources choisies au sein des institutions actives dans le champ de l’humanitaire au Burkina Faso. L’analyse montre que les différentes institutions en charge de la gestion des catastrophes sont engagées dans des relations de collaboration et de compétition et que leurs logiques peuvent parfois être éloignées des préoccupations censées alléger les souffrances et restaurer la dignité des populations victimes de catastrophes.

Se déplacer dans Ouagadougou au quotidien, moyens, contraintes et pratiques de la mobilité

par Florence Boyer et Daniel Delaunay

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Les Ouagalais sont confrontés à la déficience chronique des transports en commun publics, mais aussi privés, héritage de la période sankariste. Se déplacer au quotidien pour travailler, consommer, socialiser est conditionné à la possession d’un moyen de transport dans une ville qui s’étend ; créant de nouvelles fractures parmi les citadins. L’analyse du calendrier journalier des déplacements restitue la géométrie variable de l’espace de vie à partir du logement, selon les motifs de la mobilité et le profil des habitants.

 

 

 

Habiter Ouagadougou

par Daniel Delaunay et Florence Boyer

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L’offre de logement est insuffisante dans la capitale burkinabè qui est marquée par une croissance démographique forte, qui s’accompagne d’un étalement spatial tout aussi exceptionnel. Les politiques de lotissement ont structuré la morphologie urbaine, exacerbant les injustices spatiale et sociale. La description de l’équipement du logement et de ses formes d’occupation est rapprochée des caractéristiques démo-économiques des citadins, dans le contexte de la transition démographique et de ses perspectives.

 

Bilan des activités de planification familiale au Niger depuis les années 1990

par Jean-Pierre Guengant et Hamidou Issaka Maga

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Le Niger cumule une pauvreté extrême et la plus haute fécondité au monde, dans un environnement sahélien exposé à la désertification. La transition de la fécondité est un enjeu primordial alors que la taille  désirée des familles se maintient au niveau maximal, que seule la planification familiale serait en mesure d’infléchir. L’étude examine les actions entreprises depuis deux décennies pour en évaluer la portée.

Enquêter aujourd’hui sur la Chine contemporaine. Jeunes chercheurs, nouveaux objets, nouvelles méthodes.

Textes réunis par Tania Angeloff

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Ces textes témoignent d’enquêtes récentes de terrain sur la Chine contemporaine, abordant de nouveaux objets d’étude : âge de la vie ; genre, migrations et travail ; la Chine « hors de Chine ». Les actes de ce colloque, tenu à l’IEDES fin 2015, nourrissent un échange intergénérationnel de chercheurs sur ces terrains.

La famille ouagalaise. La fonction reproductive et les arrangements résidentiels

par Daniel Delaunay et Florence Boyer

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L’état et l’évolution récente de la famille à Ouagadougou sont examinés dans le contexte de la transition démographique et d’une immigration de peuplement urbain. La temporalité du cycle domestique est privilégiée pour comprendre ce qui distingue la nuptialité des hommes et des femmes, le calendrier de l’acquisition de l’autonomie des jeunes, l’économie familiale des charges de la dépendance et la complexification de l’unité familiale. L’analyse distingue les fonctions reproductives et résidentielles, insistant sur les inégalités intrafamiliales selon l’âge, le sexe et le statut, mais aussi la tendance à l’homogamie ; préfigurant la société urbaine de demain.

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