Rose-Lumane Saint-Jean, porte parole de l’éloquence en Haïti

L’éloquence au-delà des frontières

Actuellement étudiante en master de droit international et européen des droits de l’homme à l’université catholique de Lyon, Rose-Lumane a finalement quitté son pays natal pour la Capitale des Gaules. Un an après avoir été désignée lauréate du Prix du public lors de l’édition 2021 du concours, elle dit être extrêmement fière de son parcours jusqu’en finale. “Je suis encore aujourd’hui très heureuse d’avoir pu faire entendre ma voix, la faire traverser les frontières et cela sur des sujets pour certains difficiles. J’ai pu faire passer un message d’humanité, de paix et de solidarité à une période où le monde traversait la crise sanitaire et mon pays l’insécurité”, explique-t-elle. 

Aujourd’hui, Rose-Lumane participe régulièrement à des conférences et partage son expérience auprès de la communauté haïtienne : “L’éloquence, on peut la pratiquer au quotidien. Ce n’est pas uniquement lors d’un concours qu’on peut être éloquent. On peut utiliser son talent pour bien réussir un exposé, pour convaincre les autres, harmoniser les mots pour résoudre un conflit, pour défendre ses idées et utiliser ce pouvoir qu’est la parole pour faire évoluer positivement les choses. Ainsi, je continue d’utiliser cette arme qui, je pense, peut influencer les jeunes haïtiens en particulier.” 

Soutenue sans relâche par la communauté haïtienne l’an passé, c’est avec joie qu’elle raconte l’impact que cela a eu en Haïti : “Après ma participation au Concours international d’éloquence de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, plusieurs concours d’éloquence scolaires ou étudiants ont été créés en Haïti et ont permis la démocratisation de cette discipline de l’autre côté de l’océan Atlantique.”

Un mot pour les candidats finalistes de l’édition 2022

Fière d’avoir représenté son pays en tant que candidate internationale, Rose-Lumane a été honorée d’avoir pu plaider au Panthéon. “Je pense que l’on ne perd rien à prendre part à un concours d’éloquence, on gagne plutôt en connaissance et en expérience. Cela pousse à faire des recherches, à apprendre également des autres, à partager ses points de vue, on ne peut qu’être meilleurs après la participation à un concours d’éloquence. J’encourage vraiment ceux qui le souhaitent à vivre cette expérience enrichissante”, s’enthousiasme-t-elle.

Pour cette nouvelle édition du Concours international d’éloquence de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, c’est depuis Haïti qu’elle suit l’évènement sur la chaîne YouTube et sur les réseaux sociaux de l’université. “Je me suis laissée emporter par l’harmonie et la beauté des mots lors de la demi-finale de cette année, des sujets tous aussi intéressants les uns des autres, des orateurs dévoués et déterminés. L’éloquence dans toute sa splendeur était au rendez-vous. Je ne peux que féliciter les candidats et souhaiter bonne chance aux finalistes, ils doivent surtout se rappeler qu’au-delà du prix, ils gagneront du savoir”, conclut-elle. 

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