Contact
Secrétariat du CETCOPRA
17, rue de la Sorbonne
Bureau D303, Esc. C - 1er étage
75005 Paris
tel: 01 40 46 28 37
Centre de recherche
17, rue de Tolbiac
Bureau D303 - 5ème étage
75013 Paris
tel: 01 45 86 44 48
Thèmes
THEMES
La notion de macro-système technique se fonde au départ sur les thèses de l'historien Tom Hughes exposées dans l'ouvrage au titre volontairement ambigu en anglais « Networks of Power » .
Bien que les thèses de Hughes portent sur l'émergence du système électrique américain, le chemin de fer donne parfaitement le modèle du MST : une infrastructure en forme de réseaux sur lesquels circulent des flux constitués d'objets physiques, les trains, et sur laquelle se greffe une technologie d'observation et de régulation des flux en temps réel, dont le télégraphe fut le premier exemple dans l'histoire.
Lire la suite
Déterminisme technique et risques technologiques
Une certaine histoire des techniques, que l’on trouve aussi bien dans les manuels scolaires que dans des ouvrages universitaires, nous fait croire à une évolution continue de la capacité à agir sur le monde par l’activité technicienne. Cette vision s’ancre sans aucun doute dans une philosophie qu’on appelait au XVIIe histoire universelle mais aujourd’hui elle a perdu sa dimension morale et politique pour s’incarner presque uniquement dans le progrès technologique.
lire la suite
L’automatisation consiste à mettre en action des machines qui réalisent une tâche, programmée à l’avance par l’homme, mais sans intervention extérieure au cours de leur fonctionnement.
Ces dispositifs s’inscrivirent d’abord dans une pensée magique : ils relayaient les forces de la nature (maîtrise de l’écoulement du temps par la clepsydre) ou du surnaturel (défense des juifs par le Golem) ; et cette dimension n’a pas disparu totalement aujourd’hui.
Lire la suite
Le terme « technoscience », assez flou avec une forte connotation de postmodernité, n’a jamais été approprié par les acteurs de la recherche. Et pourtant son apparition et sa diffusion dans les années 1980 est le symptôme d’un changement important qu’il s’agit de cerner et d’approfondir.
Gilbert Hottois (Le signe et la technique. La philosophie à l’épreuve de la technique, 1984) soulignait les modes inédits d’internalisation de la technique dans les sciences à la fois comme milieu et comme finalité de la recherche.
Lire la suite
Le groupe de travail n°41 (GT41) « Corps, techniques et société », de l’Association Française de Sociologie (AFS), rassemble depuis 2007 des chercheurs en sciences humaines et sociales, désireux de penser ensemble deux domaines de recherche : celui des corps et celui des techniques. C’est au sein du Cetcopra que cet axe de recherche est né. Il s’est d’emblée ouvert à un recrutement international de ses membres (Italie, Suisse, Canada).
Lire la suite
La question de l'énergie est indissociable d'une interrogation sur le progrès technique. Elle est d'ailleurs au cœur de la réflexion sur la modernité et la technique depuis les débuts du Cetcopra, avec notamment les travaux d'Alain Gras. Son dernier ouvrage, Le choix du feu (2007, Fayard), confirme la place centrale qu'il lui donne dans la compréhension de notre société, des choix qui ont pu y être fait et des impasses qu'elle rencontre maintenant.
Lire la suite
L’irruption de nouveaux êtres à l’allure étrange, comme des lapins phosphorescents, des machines moléculaires fabriquées au laboratoire ou des couplages de corps et de techniques inédits, passe pour « brouiller » définitivement la distinction de la nature et de l’artifice. Le phénomène n'est cependant pas nouveau, le partage entre ce qui est naturel et ce qui est artificiel a été souvent inquiété dans le passé : les technologies émergentes ne font que renouveler les termes d’un débat très ancien.
Lire la suite
Les clichés sur le « développement durable » sont loin d’épuiser la question de la durabilité des objets techniques. Les objets techniques plongent dans des durées très hétérogènes. Ils doivent donc être considérés sous l’angle de multiplicité des échelles de temps dont ils participent et de leur inscription dans le monde.
Lire la suite
La thanatologie a été définie par l’anthropologue africaniste Louis-Vincent Thomas, non pas comme étant une science de la mort « mais le regroupement de tous les savoirs philosophiques, théologiques et surtout scientifiques qui en parlent. » « Plus exactement, elle s’intéresse à un triple objet. La mort, sa nature, ses causes et son origine, ses modalités. Le mourir et le mourant, le vécu de la mort, pour les mourants et les leurs, le droit à la mort s’il existe (euthanasie, suicide), les manières de bien mourir. L’après-mort, c’est-à-dire : les techniques de gestion du cadavre (inhumation, crémation, manducation partielle, abandon rituel) ; les rites funéraires avec leur cortège de symboles ; les actes de commémoration ; les pratiques du deuil ; enfin, l’eschatologie : mort définitive, résurrection, réincarnation, ancestralité. »
Lire la suite
CHAMPS DE RECHERCHE
L’aéronautique est le cœur de métier du Cetcopra.
Depuis la création du laboratoire, l’orientation socio-anthropologique a permis aux chercheurs de gagner une grande légitimité à la fois dans le milieu de la recherche et dans ce milieu très difficile à pénétrer qu’est l’industrie aéronautique. Les liens tissés permettent de renouveler les approches et les terrains. Ils constituent une formidable occasion de nourrir une réflexion sur les relations hommes-machines, l’appropriation des techniques et la question de l’environnement - l’avion étant le mode de transport le plus polluant (effets induits sur la nature, les populations, les modes de consommation de l’espace-temps).
Lire la suite
Le centre d'intérêt principal du Cetcopra, sur le plan théorique, reste l’évolution technologique et le devenir de notre société. Une sévère critique de certains aspects du progrès technique accompagne naturellement cette réflexion. En toute logique, les activités du CETCOPPRA se sont, par conséquent, orientées vers le débat écologique et c’est ainsi que nous avons organisé, avec la revue Entropia un grand colloque à la Sorbonne sur André Gorz le 29 mars 2008 auquel participa Edgar Morin.
Lire la suite
Le Cetcopra développe depuis de nombreuses années des recherches sur les « nouveaux nouveaux mondes » numériques (Balandier). Les mondes virtuels et les liens sociaux qu’ils interrogent s’inscrivent dans la réflexion critique sur les techniques, au cœur du macro-système. Les dernières années ont vu se développer les recherches sur les jeux vidéo.
Lire la suite
La biométrie : sécurité numérique et contrôle social
D’un certain côté, la biométrie prolonge le mouvement de dématérialisation propre à la société de l’information. Le corps calibré, encodé, numérisé et fragmenté n’a plus rien de commun avec le corps comme médiation sociale et symbole de l’unité de la personne, plus rien de commun non plus avec la matière organique dont il est fait. Réduit à l’état de signes que l’on peut stocker dans des bases de données, d’unités interchangeables, sa valeur sociale et symbolique s’efface derrière sa valeur de circulation.
Lire la suite
Le quotidien est le niveau élémentaire d’observation de la vie en société. La psychologie y trouve une fenêtre ouverte sur l’inconscient, la sociologie y décrypte le vécu quotidien des inégalités sociales et des normes.L’ethnographie y recense les faits et gestes des individus, les objets matériels et les techniques.
Lire la suite
Le Cetcopra mène une étude critique de ces technologies émergentes dans le cadre de projets ANR, en partant d’échanges avec les acteurs dans leur laboratoire.
Les résultats du premier projet sur Bionanoéthique (2005-2008) ont été publiés dans un ouvrage collectif (B. Bensaude Vincent, R. Larrère et V. Nurock ed., Bionanoéthique, Vuibert 2008) :
1) Le brouillage presque systématique des frontières entre disciplines, entre science et technique, entre nature et artifice, entre vivant et inerte, affecte profondément notre conception de la nature et pas seulement nos capacités d’intervention dans la nature.
Lire la suite
L’émergence des nouvelles technologies s’accompagne de discours et de visions des mondes à venir – technologiques, industriels, humains et sociaux - constamment redéfinis et transformés par leur utilisation. Leur événement s’impose comme nécessaire dans une trajectoire techno-scientifique, souvent argumenté selon une rhétorique du progrès, un discours « techniciste » qui considère toute innovation technique comme une solution aux défis des sociétés contemporaines.